Copilote professionnel en rallye depuis près de dix ans, Maxime Vilmot a exceptionnellement changé de baquet lors des Legend Boucles de Bastogne en février dernier.
Avant de retrouver une place plus habituelle à droite du pilote, Maxime est revenu avec nous sur cette participation au volant d’une Volkswagen GTi de 1986, ex-Kenneth Eriksson.
Pourquoi piloter et particulièrement à Bastogne ?
“C’est vraiment un rêve que j’avais depuis tout petit et qu’il fallait que je réalise forcément. Après, le choix de Bastogne, c’était l’opportunité de faire une épreuve mythique et unique en son genre avec un mixte de terre et d’asphalte et un gros kilométrage en seulement un week-end. Au final, le parcours représentait pas moins de cinq rallyes régionaux, donc évidemment, c’était l’opportunité de prendre beaucoup d’expérience en peu de temps.
J’avais déjà goûte au VHC, et je voulais rouler sans pression pour une première fois au volant, sans forcément me comparer à quelqu’un comme je l’aurais fait si ça avait été en moderne. Cette participation était plus une aventure pour moi qu’une compétition. Je conseille à tout le monde de tenter ce genre d’expérience.
Vis à vis de mon entreprise Race 4 You, je voulais égaler me mettre à la place de mes clients en roulant sur des spéciales terre sans reconnaissances et en me basant sur les notes réalisées par l’organisateur.”
Peux-tu nous résumer un peu ta course ?
“C’était une superbe épreuve comme prévue, l’ambiance était excellente. Je n’avais pas vraiment de pression sur cette épreuve et cela m’a permis de découvrir le pilotage et tout ce que peut vivre un pilote au quotidien sereinement. Le dimanche sur les spéciales terre, j’ai pris un plaisir énorme, j’avais l’impression d’être en Angleterre à plusieurs reprises.
La semaine avant le rallye, j’avais beaucoup d’interrogations car je n’ai pas pu essayer la voiture avant le départ. Les conditions étaient typiquement belges, en plus avec des pneus neige de série, la voiture bougeait énormément mais cela n’était pas pour me déplaire.
Du côté des notes, c’est certain que je devais être attentif notamment sur la terre où nous n’avions pas effectué les reconnaissances. Je pensais sincèrement être sous pression en spéciale mais finalement je suis resté assez détendu pendant deux jours. J’ai été surpris de mon attitude et c’est pour ça que j’ai autant apprécié. Ce changement de rôle m’a confirmé qu’une ambiance détendue était primordiale dans la quête de la performance. Cela m’a fait réfléchir sur certains points dans mon métier de copilote et va peut-être m’amener à modifier des choses à l’avenir.
Je profite de cet article pour féliciter encore toute l’équipe Fun Meca Sport pour leur belle prestation, tant au niveau de l’assistance que de la préparation du rallye.”
Une petite anecdote peut-être ?
“En effet, je pense tout de suite à notre problème mécanique dans la cinquième spéciale où l’on casse notre pignon de cinquième justement. Mon copilote qui est mécanicien m’a demandé de continuer jusqu’à l’arrivée. Sur la liaison où une assistance était programmée en bord de route, nous avons commencé à démonter la boîte de vitesses pour enlever les bouts de pignon de 5 qui étaient susceptibles d’endommager cette boîte. A ce moment là, un ancien pilote belge qui a roulé en Golf pendant quelques années nous a bien aidé dans cette opération. Ensuite, il nous a suivi sur le reste du rallye alors qu’on ne le connaissait pas avant le départ !”
Une suite à ce premier rallye dans le baquet de gauche ?
“Oui il y aura une suite car j’ai pris vraiment beaucoup de plaisir et j’avais de bonnes sensations. J’aurais sans doute des objectifs un peu plus précis et ce sera probablement en moderne avec une location. Sinon en Historique, je vais certainement rouler sur le nouveau rallye organisé par Yves Loubet en Italie, le 4 Regioni (en juillet), toujours au volant de ma Golf vue à Bastogne.”
bravo champion ! on va essayer de suivre ça, dans tes prochaines courses !