A.Pelamourgues : “Encore assez dur à réaliser”

21e au scratch à l’arrivée, le pilote Averyonais termine par exemple seulement une dizaine de secondes du Belge Maxime Potty, champion de Belgique 2023, et de la C3 Rally2 de Sarah Rumeau. On espère désormais que cette performance lui permettra de se construire un programme conséquent cette saison. 

Tu es clairement l’une des grosses performances de ce Monte-Carlo, si ce n’est la plus belle. Que penses-tu de ton week-end ?

“C’est encore assez dur à réaliser. C’était un grand changement de dimension pour nous après le championnat de France, et quelques rallyes de Coupe de France. Je n’avais aucun objectif car il y avait trop de nouveaux facteurs pour se projeter, et ce n’était que mon troisième rallye avec la Rally3.

Bien sûr, j’avais étudié la liste des engagés dans la catégorie, et je m’étais dis que Mattéo (Chatillon), le champion en titre (Dominguez), ou encore l’Italien Fontana pourraient être performants. D’autres pilotes avaient également la connaissance de cette épreuve, ce qui est forcément un bon avantage.

Pendant un moment, j’ai commencé à regarder notre classement général en Rally2, mais j’ai vite arrêté car il valait mieux se concentrer sur notre catégorie pour éviter de faire des bêtises. Même si je me suis retrouvé assez vite avec une avance importante, j’ai pu attaquer à certains moments quand les conditions le permettaient. Cette Clio Rally3 est un régal, c’est une machine à plaisir. L’ordre de départ ne m’a pas forcément gêné car j’étais comme les autres dans ma catégorie, et c’était plus simple de comparer nos performances.

Cette semaine avait plutôt mal démarré, car on a eu une grosse panne au niveau du moteur, et il a fallu le changer au dernier moment pour passer les vérifications. Heureusement, on a pu récupérer celui de l’autre Clio Rally3 du team Fun Meca Sport, celle de Simon Perdrix.”

As-tu préparé cette épreuve différemment d’une autre ?

“On a fait une préparation comme un rallye normal avec l’appui logistique de mon père, et un gros boulot de visionnage des caméras embarquées. On a regardé tout ce qu’il était possible d’avoir. Au final, il n’y avait qu’une spéciale et demie que je n’avais pas. J’ai même été voir une caméra du Dauphiné en VHC. J’ai trouvé aussi une caméra de Mäkinen en 1991, mais j’ai vite arrêté de regarder, car je me suis dit que la route devait avoir beaucoup évolué depuis !”

Qu’as-tu pensé des conditions de route ?

“Tout le monde m’avait prévenu à ce sujet. C’était vraiment catastrophique, et c’était dingue de voir l’évolution des conditions par rapport aux ouvreurs. Parfois c’était mieux que prévu, parfois les conditions étaient plus compliquées comme le dimanche matin.”

Tu étais plutôt bien entouré avec Germain Bonnefis en tant qu’ouvreur.

“On a un petit groupe de rallye en Ayveron, et Germain en fait partie. En plus, il a pris tous les frais d’ouvreurs, et me sponsoriser aussi sur l’auto. Il y avait également Bastien Dumas que je connais bien, et c’était un régal de travailler avec eux.”

Le mois dernier, tu avais évoqué avec nous un programme à l’international pour 2025. Est-ce que ça se précise ?

“Maintenant, j’espère clairement surfer sur ce résultat. Normalement, je vais pouvoir faire deux manches supplémentaires en WRC3 avec Renault. Si je pouvais changer, j’aimerais davantage rouler sur terre pour aller dans la difficulté. “