Catalogne 1998 : Trois ans sans victoire pour Auriol

Terriblement déçu après une saison 1997 loin de ses espérances avec Toyota, Didier Auriol se présente au départ de ce Catalogne avec une envie féroce de rebondir. Trois ans que le “lutin cévénol” n’a pas gagné la moindre épreuve champion du monde, lui qui a connu bien des désillusions depuis son titre 1994.

Sur ce rallye d’Espagne, Auriol n’est même pas nominé par l’équipe Toyota, préféré par Carlos Sainz et le belge Freddy Loix. Avec sa Mitsubishi, Mäkinen est bien évidemment attendu aux avants-postes, sans sous-estimer son jeune coéquipier Burns, tout comme les Subaru de McRae et Liatti, ainsi que la Ford de Thiry. Du côté des KC, les Xsara et les 306 seront également à surveiller avec Bugalski, Puras, Panizzi et Delecour !

Seulement huitième du premier chrono, Auriol va ensuite démontrer qu’il n’a vraiment rien perdu de son talent…quand sa voiture le lui permet. Auteur du scratch dans la 2, il s’empare de la tête et enchaîne ensuite avec trois autres meilleurs temps ! Les deux derniers chronos du jour sont encore très bons et lui permettent de creuser encore l’écart en tête, 16s8 devant l’étonnante Xsara de Puras et 21s3 sur Thiry, bien à l’aise avec une Escort dotée d’une évolution moteur. Sans un tête-à-queue en fin de journée, Bugalski aurait lui aussi pu placer sa nouvelle Xsara dans le trio de tête. Sur une 306 Maxi encore bien performante, Panizzi est au pied du podium.

Si Auriol flambe avec la Corolla WRC, ce n’est pas le cas des voitures nominées pour le championnat teams avec Loix seulement 7e et Sainz 8e à plus de quarante secondes, notamment à cause d’une sortie de route ! Chez Subaru, les Pirelli sont clairement visés pour expliquer les mauvaises performances de McRae, alors que Liatti a rencontré des problèmes de turbo.

Le lendemain, Puras, auteur d’une fantastique performance sur la première étape, doit renoncer après explosé le carter d’huile de sa Xsara au passage d’une cuvette.

Pour Auriol par contre, tout va toujours aussi bien avec encore un scratch dans une spéciale 10 où les Toyota signent un étonnant et unique triplé. Avant les trois dernières du samedi, le français est un confortable leader, 37s8 sur Loix et 44s8 sur Burns.

En fin de journée, les vieux briscards Sainz et Mäkinen se réveillent, grimpant dans le top 4 provisoire. Derrière l’indéboulonnable Auriol, on retrouve les deux autres Corolla de Loix (+41s6) et Sainz (+59s), les deux hommes étant beaucoup plus à l’aise que la veille. Mäkinen lui aussi revenu de loin, est à trois dixièmes du pilote espagnol. De leur côté, les KC sont moins à la fête sur ce parcours du jour et Bugalski ne peut faire mieux que 6e et Panizzi 7e.

Mercredi matin pour l’ultime journée de course, Auriol est encore intouchable et se retrouve sur une voie royale. Auteur du scratch dans la 15 et la 17, et même encore dans la dernière spéciale, le français termine cette épreuve avec panache et près d’une minute devant son coéquipier Loix ! Ce dernier a brillamment résisté au retour de Mäkinen, auteur d’une très bonne dernière étape.

Cinquième au scratch, Bugalski remporte le classement des 2 Roues Motrices face à Panizzi au sein d’une guerre étrange mais passionnante entre deux marques jumelles. Victime d’une crevaison alors qu’un podium était à sa portée, Carlos Sainz échoue à la septième place.

Classement Final

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