Il fallait avoir le coeur bien accroché pour suivre les résultats de Nicolas Ciamin sur ce Monte-Carlo. Sa course a été une succession de hauts et de bas, entre grosses performances et multiples crevaisons.
A l’arrivée, le vice-champion du monde JWRC 2017 se classe au 16e rang final et à la cinquième place du WRC-2. Au final, il aura été victime de quatre crevaisons mais aura signé cinq scratchs, dont quatre le dernier jour avec des temps dans le top 10 au scratch !
Quel est ton bilan de ce Monte-Carlo ?
“Je ne peux pas être satisfait d’une telle course, j’espérais mieux au départ, et on aurait pu faire mieux. Mes crevaisons m’ont empêché de faire un bon résultat.
Je n’arrive pas trop à expliquer les crevaisons, on va regarder les caméras embarquées plus attentivement, il y a sans doute un peu de malchance et de prises de cordes trop importantes. J’ai seulement compris la dernière crevaison où j’ai tapé quelque chose à l’intérieur du virage, sans prendre de corde. Il y avait des arrêtes de béton ou quelque chose comme ça à l’intérieur, Yoann Bonato a crevé au même endroit alors qu’il le savait, c’est comme ça.”
Si on oublie donc ces crevaisons, la performance pure était bien au rendez-vous donc.
“Mon rythme sur le sec était très bon le dimanche. Le jeudi, on fait également un bon départ avec un 2e temps et dans la suivante un 3e temps malgré un petit tout-droit. Dans le premier passage de Roussieux (ES4), nous sommes en tête des intermédiaires avant de crever. Dans l’ES7, on signe le meilleur temps, même si Greensmith n’était pas en clous comme nous. Sur la glace, je n’ai pas pris de risques, je n’était de toute façon pas prêt à en prendre, j’étais déjà loin au classement avec les crevaisons. J’ai encore à apprendre sur la glace pure, je ne suis pas assez en confiance. On a bien bossé avec les ouvreurs, je suis vraiment content du travail pendant tout le rallye.
Sans les crevaisons, j’aurais sans doute jouer le podium.“
Le dimanche, tu as signé les quatre scratchs du WRC-2 avec une avance conséquente. Avais-tu prévu d’être aussi performant ?
“Je connais plutôt bien cette dernière journée, la Power Stage notamment et la deuxième moitié surtout. Je connais moins toute la montée du Turini. Je suis vraiment parti à l’attaque, je voulais faire des scratchs ce jour là. Dans trois spéciales sur 4, j’arrive à faire un gros écart en R5, sauf une où Stéphane (Sarrazin) n’est pas loin. C’est pas mal je pense (sourires). La route était serrée et étroite, ce qui favorisait moins les WRC.”
Comment as-tu trouvé cette Volkswagen Polo GTi R5 ?
“L’auto est superbe, je n’ai pas touché du tout aux réglages par rapport aux essais, hormis le samedi où l’on roulait sur de la glace pure. Le comportement est parfait, elle est facile à conduire, très précise, je n’y vois pas de défaut, hormis peut-être qu’elle tape très fort du bas de caisse dans les cordes, et Ole Christian Veiby, aussi sur une Polo, est d’accord avec moi.”
Ta prochaine épreuve pourrait être le Touquet, tu confirmes ?
“Oui, le Touquet est toujours dans mes plans, ce n’est pas encore décidé à 100%. Si je dois le faire, je suppose que j’y serai avec la Polo. Si tu fais un bon résultat sur la première manche du championnat, cela peut convaincre quelques partenaires de s’engager sur un programme.
A côté de ça, je vais également tout faire pour participer au Tour de Corse, et ce sera vraiment la priorité. A choisir entre les deux, il sera plus important pour moi de faire des courses en championnat du monde, qu’en France, où de toute façon je n’ai pas le budget pour faire toute la saison.”
N’oublions pas que Ciamin est originaire de Nice et connaît les spéciales du dimanche sur le bout des doigt, ca aide pour tomber les chronos, surtout au moment où les autres soulage pour assurer leur place..
Un Monte Carlo avec une Polo R5 c’est un budget autour de 80 000 euros, je suppose (loc, pneus, engagement, etc…). C’est tout de même pas mal pour un pilote qui manque de budget, non?
Comment fait-on dans ce cas là?