“Barré” par le duo Ogier/Tänak dans l’équipe première, Eric Camilli poursuivra son apprentissage du championnat du monde des rallyes au volant d’une Ford Fiesta R5 en 2017.
Dès le Monte-Carlo, et toujours sous la houlette du team M-Sport, le niçois s’attend à une belle concurrence en WRC-2. Avant le départ de cette première épreuve, Eric est revenu avec nous sur ce nouveau challenge.
Comment as-tu appris ce passage du WRC au WRC-2 ?
“Malcolm m’a appelé au téléphone le jour de l’officialisation d’Ogier. Il n’y a pas eu vraiment de contact avant, nous étions restés sur une réunion après le Pays de Galles où on partait alors sur un duo avec Tänak en 2017, mais tout a changé avec le retrait de Volkswagen.
A la limite, j’espérais récupérer une troisième voiture, pas la DMACK, mais une autre voiture officielle vu que le règlement a changé, mais le budget n’était pas suffisant. Du coup, je suis tout de même très content de rester pilote officiel M-Sport en WRC-2, la concurrence promet d’être belle. A moi de mettre à profit l’expérience engrangée depuis 2 ans pour montrer notre pointe de vitesse “
Du coup, l’intersaison n’a pas été trop difficile à vivre ?
“L’intersaison a été utile pour souffler un peu après une telle saison, mais j’ai quand même hâte que ça redémarre, ça reste ma passion. Avec l’arrêt de Volkswagen, l’hiver a été mouvementé pour beaucoup de monde et l’important était de savoir si je repartais ou non en championnat du monde en 2017.
Avec l’arrivée d’Ogier chez M-Sport, il était certain qu’un jeune pilote allait partir de l’équipe première. On voit la même chose chez Toyota avec l’arrivée de Latvala qui prive Lappi d’une saison complète, ou encore Mikkelsen qui se retrouve en WRC-2 au Monte-Carlo.
Cela fait partie du jeu, c’est logique aussi par rapport à ses performances que Tänak réintègre M-Sport également. Evans aussi méritait de revenir en WRC après sa belle saison en WRC-2.
Ma priorité était de rouler en 2017 pour continuer à faire ce métier et je suis très heureux de poursuivre cette aventure.
Quel est finalement ton programme 2017 ?
“Comme a dit Malcolm dans le communiqué, l’important est que je prenne de l’expérience et que je sois performant en WRC-2 pour revenir rapidement au volant d’une WRC. Je ne connais pas mon calendrier précis, je sais que j’enchaîne le Monte-Carlo et la Suède en Ford Fiesta R5 pour l’instant, le Mexique je ne sais pas encore. Mon objectif est de faire le championnat complet.
Mon challenge n°1 sera d’être performant dans cette catégorie. Face à des gars comme Mikkelsen, Abbring ou Suninen, le rythme sera aussi important que si j’étais en WRC. Ici toutefois, ce ne sera pas comme en WRC où terminer sixième est plutôt un bon résultat. Là il faudra viser plus haut avec le podium en ligne de mire.
La concurrence s’annonce féroce avec notamment mon ancien coéquipier, Teemu Suninen, qui me rejoint. En 2015, on avait déjà eu l’occasion de s’offrir de belles bagarres, c’est un gars vraiment super rapide donc ça promet d’être difficile. On se connaît par coeur tout les deux et la lutte pourrait être sympathique.”
Sur le Monte-Carlo, as-tu d’ailleurs un objectif particulier ?
“Sur un Monte-Carlo surtout, une R5 d’aujourd’hui est vraiment très rapide. Je vise clairement le podium en WRC-2. Lors de ma première course dans cette catégorie (Monte-Carlo 2015), j’avais le rythme pour être devant, donc je ne vois pas pourquoi on ne viserait pas un podium deux ans plus tard. L’an passé, je suis sorti sur une erreur bête. C’est un rallye où il peut se passer tellement de choses qu’il est difficile de se projeter sur un résultat précis. Il faut être intelligent sur une telle épreuve pour réussir et j’ai hâte d’être au départ la semaine prochaine. J’aurais bien aimé que Suninen soit là pour l’affronter sur ce terrain, car en Suède, je pense qu’il a de bonnes chances d’être devant moi.”
Eric a l’envie, mais je pense que suninen est au dessus de lui, c’est surtout cette comparaison qui sera importante, car les skoda officielle seront (a mon avis) intouchable cette année.
Par contre, quelle plateau en WRC-2, presque mieux que le WRC
Enfin une vraie course en WRC2 on va pouvoir juger du niveau de pilotage de chacun.