Bien loin de vivre sa très belle saison 2017 où il avait terminé vice-champion, Quentin Giordano s’est rassuré au Coeur de France, remontant sur le podium après deux déconvenues au Rouergue puis au Mont-Blanc.
Pourtant, la première boucle a été bien délicate pour le pilote nancéien, victime d’une casse de la lunette arrière de sa Hyundai, perturbant ainsi sa course avec des casseaux de verre au coeur de l’habitacle. La suite a été plus tranquille pour Quentin, bien décidé à décrocher son deuxième podium de la saison après un été difficile.
Un résultat qui fait du bien
“C’est un bon résultat on va dire mais j’aurais aimé me battre tout le week-end devant. Nous n’avons pas trouvé exactement ce qu’il fallait pour que je sois en confiance avec la voiture tout le week-end, les matins, cela ne marchait pas quand il faisait froid et cela commence à marcher à cette heure-ci (12h) mais le rallye s’arrête déjà, c’est dommage.
C’est cool d’être à l’arrivée et d’être sur le podium. Après la première boucle, on ne roulait déjà plus car il n’y avait plus personne. J’avais 30s d’écart devant et pareil derrière, je n’avais pas de grip donc j’ai continué sur mon rythme pour rejoindre l’arrivée et terminer sur le podium. Je suis pas mal sur les parkings sinon (super-spéciales).
Il fallait voir l’arrivé de ce rallye, nous sommes sur le podium, c’est pas mal, on a pris du plaisir, on a de la chance de pouvoir faire ce que l’on fait au volant d’une belle voiture, avec une belle équipe et sur de beaux rallyes.”
Un problème peu commun dans sa Hyundai
“Dans la première boucle, lorsque la lunette arrière a cassé, tout le verre est venu dans la voiture et je me demandais bien ce qu’il se passait quand je freinais. Et quand j’accélérais, j’avais l’impression que la voiture marchait moins bien, mais en fait je ne pouvais plus mettre la pédale au fond, du verre était coincé derrière. Donc à chaque spéciale, on faisait le ménage dans l’auto mais ça revenait tout le temps.”
Pas de regrets d’avoir changé d’auto en 2018
“Non pas du tout, on a bien évolué et moi aussi dans mon pilotage. C’est une très bonne voiture, l’équipe fait un super boulot, Stéphane m’aide beaucoup, aussi bien sur le point du pilotage que les réglages. Je suis hyper satisfait de la Hyundai, de l’équipe et de mes pneus aussi. Simplement, il faut trouver une solution pour que je trouve du grip quand il fait moins chaud. Il faudrait peut-être que je roule dans des pays où il fait plus chaud, comme l’Italie, la Martinique ou dans des îles. Ou alors il faut qu’il pleuve, sur la pluie, les Pirelli ont toujours été bons (rires).
“Une grande chance d’être là”
“Il faut juste relativiser, on ne va pas faire les enfants gâtés, on fait un super sport, ici, les spéciales étaient magnifiques, l’organisation est juste incroyable, tout est parfait. Mais il ne faut pas se leurrer, nous ne sommes pas professionnels, on a la chance de faire ça, on profite et je donne tout pour que cela se passe du mieux possible et ne pas gâcher la chance que j’ai de rouler. Comme je dis toujours, si ça se trouve le meilleur pilote du monde on ne le connaît pas, et il est au fin fond d’une forêt en train de couper du bois, et il aura jamais la chance d’essayer. Nous on a cette chance et il faut en profiter et prendre du plaisir, cela passe par là pour que les résultats viennent.”
C’est dommage cette fougue pas toujours facile a canaliser et ces problèmes mécaniques a répétition. Assurément un grand du championnat. En tout cas c’est un énorme plaisir de le voir passer, parce qu’il ne lâche rien. Il reste 2 rallyes pour bien terminer cette saison mi figue mi raisin et espérer le voir encore l’année prochaine. Comme pour Roché, sa participation au championnat est un gros plus pour la discipline.