Igor Giusti : CFR Junior 2017 (8)

A moins de deux mois du lancement du championnat au rallye Lyon-Charbonnières, continuons notre revue des troupes avec Igor Giusti, jeune pilote corse.

Igor Giusti

• Age : 24 ans 
• Copilote : Gilbert Dini
• Région : Corse
• Début en rallye : 2015
• Equipe : LTB

Le rallye, pourquoi ?

“C’est mon père qui m’a mis led pied à l’étrier, c’est aussi simple que ça. J’ai commencé assez tard dans cette discipline. J’avais débuté en historique en 2013 après avoir fait du kart gamin, mais je n’ai fait que 25 kilomètres au final sur deux rallyes (mécanique et sortie de route). Du coup, avec mon père, on a préféré attendre avant de me lancer vraiment dans le rallye, préférant d’abord me concentrer sur mes études.

Ce que j’aime dans le rallye, c’est le fait d’improviser. Je pense que dans le circuit, à force de travail, on peut arriver à s’illustrer au bout de quelques années. En rallye, ce côté improvisation complique un peu plus les choses. Après, j’aime beaucoup la terre, c’est d’ailleurs ma surface préférée, mais le fait de rouler vite sur des routes empruntées tous les jours me plaît également énormément.”

Le choix du championnat de France Junior

“Fin 2015, j’ai passé un pari avec mon père en fonction de la réussite à un concours. En cas de réussite, mon père m’avait promis une année en rallye avec une 208 R2. Evidemment avec une récompense pareille, j’ai réussi, du coup je me suis lancé là-dedans pour découvrir tout !a. Au regard de certaines performances et du plaisir que j’ai pris, nous avons décidé de chercher la bonne formule pour cette année, proposant une lutte égalitaire entre chaque concurrent et avec un budget pas trop élevé. Du coup, ce championnat de France Junior est devenu une évidence. 

On a pu rouler avec la Fiesta R2 lors du dernier rallye du Var, j’ai été le premier à aligner cette voiture en compétition. En arrivant de la 208 R2, on a eu l’impression de vraiment manquer de puissance. Mais cela reste une très bonne école je pense car la voiture possède un chassis très sain. Dans cette voiture, il y a tout d’une R2 sans le moteur. Le temps d’adaptation à cette voiture pourrait faire la différence. A l’achat, cette voiture est relativement chère mais je pense qu’à l’entretien, le coût sera moins élevé qu’avec la 208. Je pense qu’ils ont vraiment trouvé un bon compromis avec cette auto.

L’objectif est de se battre avec les premiers. On verra bien, nous ne sommes pas les plus expérimentés et nous allons d’ailleurs découvrir chaque rallye cette année.  Après, parfois, des pilotes sans trop d’expérience peuvent également jouer devant en formule de promotion, on verra bien sur les premières courses.

Expérience

“Mon expérience se résume principalement avec la participation à quatre manches du championnat du monde l’an passé : Monte-Carlo, Portugal, Sardaigne et Corse. Avant le Monte-Carlo, je n’avais effectué que deux rallyes en 2015 et j’avoue que j’ai été un peu inconscient d’y participer avec si peu d’expérience. C’était vraiment une expérience folle où j’ai beaucoup appris entre les choix pneumatiques et les différentes surfaces. Il y a des moments où je me suis vraiment demandé ce que je faisais là. A l’arrivée, j’étais crevé, mais vraiment content. 

Au Portugal, nous avons commencé à faire quelques temps intéressants. Même si c’est relativement loin, pour un débutant je pense que c’était honnête d’être parfois à 2-3s/km d’Andolfi qui était la référence de notre classe. En Sardaigne, le rallye était un peu compliqué avec des spéciales très cassantes.

Au Tour de Corse, on fait deux erreurs assez monumentales. Le premier jour, avec des pneus froids, je sors de la route dès la première spéciale et la journée se termine très tôt. Le lendemain, je fais également une erreur mais heureusement on a pu repartir grâce à l’aide des spectateurs. En somme, j’ai fait une seule bonne spéciale le dimanche matin avec un temps de classe et à 2s/km de Pellier avec la DS3 R3.

Enfin, depuis mes débuts, je bénéficie de l’expérience de Nicolas Bernardi.”