J.Saunier : “Je n’ai qu’une envie, c’est de revenir” (Monte-Carlo)



Pilote éclectique, aussi à l’aise en traction avec une Clio Williams, qu’en propulsion avec une Porsche, Julien Saunier était au départ de son premier rallye Monte-Carlo avec une Renault Clio Rally5.

Avec son fidèle copilote, Frédéric Vauclare, les deux hommes ont dominé le groupe RC5, terminant en plus à la 33e place au scratch au milieu de nombreuses quatre roues motrices.

Vingt-et-un ans après tes débuts en rallye, tu as donc eu l’occasion de disputer ton premier rallye Monte-Carlo. Comment s’est montée cette participation ?

“Depuis mes débuts avec Rallye Jeunes (2004), je roule avec Frédéric Vauclare, et nous avons fait quasiment tous nos rallyes ensemble. Nous formons un duo véritablement indissociable. Pour fêter nos 20 ans de collaboration et marquer le coup, Fred m’a proposé de participer au Monte-Carlo cette année avec la Renault Clio Rally5 de son fils. Il s’est chargé des pneus et de l’engagement. L’idée a germé après le Tour de Corse Historique, et nous avons trouvé quelques partenaires pour finaliser le projet. Il tenait, en plus, à ramener une coupe, et c’est exactement ce que nous avons réussi à faire.”



Vous avez justement ramené la plus grosse coupe avec une victoire dans le groupe RC5 et un rallye parfaitement mené.

“Le rallye s’est super bien passé, sans aucun problème. C’était juste dommage d’avoir à chaque fois une mauvaise position sur la route. Chaque matin, nous repartions autour de la 40e place, et en étant dans les premiers du classement en traction, c’était vraiment difficile de trouver du grip. Je m’attendais à que ce soit détruit, tout le monde me l’avait dit avant le départ, mais pas à ce point. Les cordes étaient vraiment énormes, et avec des débattements de plus en plus importants sue les voitures, on se retrouvait parfois à rouler sur le ski de la voiture pendant toute une spéciale. Et il fallait absolument se tenir à la corde pour éviter de faire des erreurs. Mon expérience des rallyes terre et du Touquet m’ont bien aidé. Il n’y avait pas un virage propre ! Cela dit, je me suis éclaté sur toutes les spéciales. J’adore ce genre de conditions. C’est du vrai pilotage, à l’instinct.

Maintenant, je me dis que je vais essayer de revenir assez vite. Ce n’est évidemment pas l’envie qui manque, mais bien le budget. Et si je pouvais rouler avec une 4 roues motrices, ce serait fantastique. Les copains avaient l’air de vraiment s’amuser avec les Rally2. En plus de ça, le niveau était vraiment relevé, et ça donne envie d’essayer, et de performer en 4 roues motrices. Ma seule expérience au Charbo en Skoda s’était mal passée, et j’ai envie de me prouver que je peux aussi être rapide avec ce type de voitures.”

Qu’as-tu pensé de la Clio Rally5 que tu découvrais ?

“La Clio n’a pas beaucoup de moteur, mais le chassis est vraiment sympa, et c’est assez amusant à piloter. Elle m’a rappelé la coupe 206 et la Suzuki Cup. Il faut vraiment réussir à garder de la vitesse pour les virages, et ne pas forcément freiner trop tard et trop fort. Nous ne nous attendions pas à être aussi bien classés, et c’était une bonne surprise.

Tu as rapidement fait le trou dans ton groupe RC5. Est-ce que tu regardais un peu les temps d’Eliott Delecour qui était le premier pilote traction ?

“Oui, on regardait toujours, car c’était un bon repère pour nous, même s’il avait une voiture supérieure avec la Rally4. Il a vraiment un très bon coup de volant, et on a essayé de s’accrocher avec lui, même s’il était parfois largement devant.”

Tu as utilisé le système SDS pendant l’ensemble du rallye. Qu’est-ce qu’il apporte ? (vidéo ci-desosus)

“J’ai pu essayer le système quelques jours avant le Monte-Carlo. J’ai fait 6km sur un asphalte mouillé sans le système, et ensuite en le montant, je n’ai plus voulu l’enlever. Il représente vraiment un avantage important, ajoute beaucoup de confort au pilotage et filtre certaines informations. Je me suis rapidement habitué au système et il aurait été intéressant de tester sans. C’était un premier test du système pour une traction, et c’était prometteur.”

En octobre dernier, tu as remporté le Tour de Corse Historique pour ta première participation. Est-ce que tu vas y retourner cette année ?

“Oui c’est prévu, mais avec une nouvelle auto de chez Renault. Je suis pilote remplaçant de Jean Ragnotti pour des démonstrations organisées par Renault, et je fais par exemple les 360 en Maxi, ou même en F1.

Et pour les 40 ans de la victoire de Ragnotti au Tour de Corse, et ses 80 ans, Renault m’a demandé de rouler avec une voiture du groupe sur la prochaine édition. C’était néanmoins assez difficile, car toutes les autos officielles sont au musée. On a fini par trouver une ancienne Maxi 5 Turbo, celle de Cyrille Garcin qui est en configuration groupe F. On doit donc changer certaines choses pour qu’elle soit homologuée en VHC. Le projet vient juste de démarrer, et on va être entouré d’anciens de chez Renault. Le plus important serait d’avoir une auto fiable pour tenir toute la semaine.

Le niveau VHC est vraiment relevé maintenant, et les voitures sont sensationnelles. Elles sont légères, et ont beaucoup de puissance avec du caractère, c’est ce que recherche un pilote.”





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Tonio
Tonio
1 mois il y a

Julien Ragnotti, j’aurai bien aimé te voir avec au moins la même clio que Pelamourgues
En espérant le revoir l’année prochaine avec une Rally2 et au charbo en clio maxi

Néo
Néo
1 mois il y a

Il y a un article sur le SDS dans le numéro de janvier d’Échappement.