La perf’ du week-end : Arthur Beylard

A 23 ans, Arthur Beylard compte seulement une vingtaine de rallyes à son actif mais le pilote de Boulazac (en Dordogne) affiche des statistiques exceptionnelles cette saison. En huit rallyes, Arthur compte tout simplement huit victoires de classe, mais également trois podiums scratchs au volant de sa modeste Renault Clio Ragnotti N3.

Le week-end passé au “Rallye 24”, le pilote Renault a même occupé la tête du rallye en début de course avant de logiquement rétrograder en fin de course, terminant finalement à seulement cinq secondes du vainqueur.

Pour ta première saison en groupe N (la 3e de ta jeune carrière), tu viens d’enchaîner d’énormes performances avec notamment trois podiums scratchs, tout en restant invaincu dans la classe N3. T’attendais-tu à une telle réussite pour tes débuts en Clio ?

“Non, je m’attendais pas à de faire d’aussi bons résultats avec la Clio. En début d’année, on avait juste l’idée d’essayer de se qualifier pour la finale. J’avais fait des choses pas mal avec la R5 GT Turbo qui est une voiture difficile à emmener, donc je me suis dit que je serai capable de faire des trucs sympas avec la Clio. Au final, ce n’est que ma deuxième saison de rallye car lors de la première, j’ai fait un rallye et j’ai abandonné au bout de trois spéciales.”

Tu as la particularité de rouler à la fois sur une Clio Ragnotti N3, mais aussi sur une Twingo R2. Comment se fait le choix de la monture avant un rallye ? As-tu une préférence entre ces deux autos ?

“Quand je roule avec la Twingo R2, c’est pour permettre à la Clio Ragnotti de se reposer un petit peu. Ma préférence va pour la Clio qui est une voiture plus facile à emmener, plus évoluée et plus performante globalement que la Twingo.”

Le week-end dernier, tu as longtemps occupé la tête du rallye 24 Dordogne devant trois quatre roues motrices (Fabia R5, 207 S2000 et Mitsubishi). Pensais-tu pouvoir jouer la gagne jusqu’au bout ou était-ce vraiment trop difficile face à ces voitures ?

“Non c’était vraiment inattendu d’être en tête dès la première boucle car j’avais de grosses autos et de bons pilotes face à moi. On savait pertinemment que ça allait remonter derrière nous, et de notre côté, on voulait garder la tête du groupe N si possible mais surtout la classe pour les points et rester invaincu.”

Quel est ton programme sur cette fin de saison, as-tu des objectifs particuliers comme par exemple la Finale ?

“Je vais faire les 12 Travaux ce week-end et St-Yrieix avec la Twingo r2 en attendant la révision de la Clio en vue de la finale des rallyes. Ce sera une grande première pour moi.”

Enfin, que pourrais-tu encore améliorer dans ton pilotage avec cette Clio ? Tu repars avec cette même auto en 2018 ?

“Je pense que c’est désormais compliqué de rouler plus vite avec la Ragnotti, on l’exploite au maximum. Il faut être très vite et très propre, je pense qu’on a su le faire au rallye 24 mais on peut toujours mieux faire ! En 2018, rien est décidé encore mais on devrait sûrement rouler avec une Renault Clio F2000 14 du team SKPB, un grand merci à eux car c’est grâce à cette équipe que j’en suis là, sans oublier mes parents.”

La saison 2017 d’Arthur Beylard