Le WRC détaille l’hybride



Alors que la saison 2022 démarre dans un peu plus de quatre mois, le fonctionnement de l’hybridation des WRC a enfin été éclaircie par la FIA cette semaine, en marge du rallye de l’Acropole.

Dans un premier temps, tout le monde avait pu comprendre que la puissance du moteur hybride allait être utilisable seulement par moments en spéciale, mais il restait à comprendre les conditions d’utilisations. D’autre part, il était également convenu que les voitures pourront rouler en mode entièrement électrique en liaison et dans les parcs d’assistance.

De plus amples détails ont été révélés lors d’une présentation de la saison WRC 2022 lors de l’événement IAA Mobility à Munich ce lundi.

Pour cette nouvelle réglementation, la FIA n’a pas souhaité à faire appel à des boutons spécifiques, et le pilote n’aura donc pas la possibilité d’activer manuellement la puissance supplémentaire.

“Ce ne sera pas un système push to pass. Dès le début de chaque spéciale, vous pourrez l’activer pendant 10 secondes afin d’avoir une puissance maximale, mais après cela, pour avoir plus de puissance, le pilote devra régénérer suffisamment de puissance en cours de spéciale.” a déclaré Xavier Mestelan Pinon, directeur technique de la FIA.

Pour exploiter au mieux cette puissance du bloc hybride, les équipes se verront proposer un certain nombre de stratégies pour utiliser cette puissance supplémentaire dans chaque spéciale grâce à des logiciels.

La FIA et le promoteur du WRC ont défini trois modes principaux du système hybride avec notamment un surprenant “Stage Start Mode”.

  • Full Electric Mode : En mode entièrement électrique, selon les conditions de la route, les voitures Rally1 auront jusqu’à 20 km d’autonomie entièrement électrique. La puissance est limitée à 50 % pour prolonger la durée de vie de la batterie. Le mode entièrement électrique sera disponible pour les équipes sur toutes les liaisons lorsqu’elles choisissent de l’utiliser. De plus, il y aura des passages dédiés marqués dans le road book où les équipes doivent utiliser le mode entièrement électrique, par exemple autour du parc d’assistance et potentiellement d’autres zones bâties.
  • Stage Start Mode : Au départ de chaque spéciale d’une épreuve WRC, toute la puissance du système hybride sera disponible pour libérer 1000 kilojoules d’énergie pour soutenir le moteur à essence pendant environ les 10 premières secondes, ou jusqu’à ce que le pilote relâche l’accélérateur ou appuie sur le frein.
  • Stage Mode : Au cours d’une spéciale, les équipes et les pilotes pourront créer jusqu’à trois « cartographies » personnalisées pour décider comment déployer la puissance hybride de 100 kW sur la longueur du parcours.

Dans son communiqué, le WRC a détaillé un peu plus ce “Stage Mode”, le mode forcément le plus important sur une épreuve.

“Ces cartographies seront basées uniquement sur les actions du conducteur (pédale d’accélérateur et frein). Ils permettront de libérer l’énergie d’une manière adaptée au style du pilotage et aux conditions de la route. La quantité de puissance libérée à chaque pression sur l’accélérateur sera déterminée par la longueur de la spéciale et l’état de charge (SOC) de la batterie. Par exemple, une spéciale courte et une batterie pleine signifient que l’énergie électrique peut être fournie plus longtemps à chaque pression de l’accélérateur. Une spéciale longue signifie qu’il y a moins d’énergie disponible à chaque pression de l’accélérateur.”

Comme sur un sytème hybride classique, que ce soit en compétition dans d’autres disciplines, ou sur les voitures particulières, le boîtier va récupérer automatiquement la puissance électrique au relâchement de la pédale d’accélérateur et au freinage pour une phase de régénération.




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carrera
carrera
2 années il y a

Plus tu freines…plus tu as de chevaux et plus tu accélères ; ça c’est les nouvelles compétitions , pas de pilotes mais d’ingénieurs . Comme au Mans où les gars freinent avant Mulsanne comme papi – mamie pour réaccélérer après .Pour piloter les 515CH de demain , il faudra être un roi de l’algorithme ; hier pour piloter les 515 CH d’une groupe B , il fallait être un pilote couillu .Parole de vieux con : c’était mieux avant ! Le rallye meurt…

Albe
Albe
2 années il y a

Remi06, tu oublies qu’elles ont dépassé depuis longtemps les 400ch en thermique! 380ch c’était le discours officiel fin 2016 avant qu’elles ne débutent officiellement au monte carlo 2017 et que s’enchaînent de multiples évolutions moteur!
Ce qui m’inquiète, c’est surtout cette dérive vers un pilote qui sera dépossédé d’une partie de son pilotage pur et instinctif au profit de stratégies décidées en amont et de logiciels où seront paramétrés l’exploitation de l’auto……
Et que dire de l’autonomie de 20kms alors qu’une liaison du dernier rallye d’Ypres dépassait les 200kms!