Ogier : “Il vaut mieux ne pas avoir trop d’écart”



Grâce à Sébastien Ogier, Citroën n’avait plus autant brillé depuis 2012, et pourtant les deux éléments sont réunis depuis seulement trois épreuves. En remportant une cinquième victoire au Mexique, le pilote français reprend sa marche en avant au championnat après un rallye de Suède loupé.

Même s’il a toujours compté une bonne longueur d’avance à partir du samedi matin, le pilote français n’a jamais pu réellement respiré, la faute notamment à deux crevaisons et un problème technique.

Ce week-end a été très difficile et ce n’est certainement pas une de mes victoires les plus faciles. Cela devient une habitude en WRC maintenant. Les conditions n’ont été jamais faciles et plus difficiles que les dernières années. Tant de pilotes ont eu des problèmes et tant de voitures ont abandonné. Il y a eu des problèmes pour nous aussi. Nous avons eu deux crevaisons et un petit problème technique. Ce n’était pas facile de se battre. Nous avons maintenant 30 points et une cinquième victoire ici.”

Samedi après-midi, alors qu’il semblait hors de portée de ses adversaires, le français a connu une petite alerte sur un différentiel de sa C3 WRC, problème qu’il l’a inquiété jusqu’à l’assistance du soir.

Le problème a commencé plus ou moins hier après-midi. Cela a empiré avec la journée. Nous sommes arrivés au bon moment à l’assistance hier soir (samedi). La voiture était difficile à piloter. Cette erreur était aussi en partie de ma faute. J’avais trop d’optimisme sur les freins. Ce n’était qu’un petit problème et quelques secondes perdues.”

Comme souvent quand il est tête, le français n’a pas hésite à prendre des gros risques dans la Power Stage, remportant finalement les cinq points pour seulement 25 millièmes face à Kris Meeke. Ce succès complète un week-end fabuleux pour le français qui recolle au championnat après son revers suédois. 

“Il y a toujours un peu de risque. Vous ne pouvez pas vous permettre de prendre des risques lorsque vous montez sur le podium, mais j’ai eu l’impression que j’avais un bon matériel pour figurer dans le top trois de la Power Stage et c’était l’objectif. Gagner était la cerise sur le gâteau. C’était une bonne occasion de laisser la Suède derrière nous. Je ne dirais pas que c’est un soulagement. Je ne commençais pas à m’inquiéter au début de la saison, mais il vaut mieux ne pas avoir trop d’écart. L’objectif ici était de gagner et nous y sommes parvenus.”

Comme son copilote, Julien Ingrassia se sent bien au Mexique et aime particulièrement cette épreuve. En plus, sur ce sol, les deux hommes sont toujours très performants.

“C’est une histoire qui dure maintenant depuis 2008. Nous entretenons de très bonnes relations avec les Mexicains. Peut-être pourrions-nous obtenir des passeports mexicains… Seb a toujours été bon pour les événements de cette nature. Au Mexique ou au Portugal, il est bon sur les spéciales techniques et précis dans les notes. Son pilotage est excellent dans ces conditions. Nous avons l’expérience et savons comment gérer le terrain. Tout doit être joué le vendredi, sinon vous avez une triple pénalité. Si vous n’avez pas un bon résultat vendredi, vous n’aurez aucune chance samedi. Je dois remercier l’équipe qui nous a donné une bonne voiture et de bons essais. Nous avons roulé sur la glace, l’asphalte et la terre cette saison, mais nous sommes toujours en train d’apprendre. Gagner deux des premières épreuves est un bon début.”

Pour cette édition 2019, le français estime que le grip était plus faible que d’habitude, alors que son travail, et celui des copilotes en général, reste très intense sur cette épreuve.

“Je dirais que nous connaissons très bien le terrain, que nous utilisions la route dans un sens ou dans l’autre. Nous connaissons bien les montagnes. Cette année, nous avons fait face à des conditions difficiles. Il y avait des cailloux sur la route et l’adhérence n’était pas aussi grande qu’avant. C’est difficile pour les copilotes. Il y a beaucoup de circulation et ce n’est pas facile avec la chaleur de la voiture, l’atmosphère et les nombreuses personnes qui vous sollicitent tout le temps. Vous devez être concentré.”




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Beej
Beej
5 années il y a

“un pilote peut « juste » être le meilleur de SON temps”, ça non plus on ne peut pas le dire !
On peut juste dire qu’il y en a un qui est champion du monde, et pas les autres… La comparaison s’arrête là, le reste c’est de la spéculation 🙂

Sylvain
Sylvain
5 années il y a

Le plus grand pilote de tous les temps est, par définition, un concept sans aucun sens… un pilote peut “juste” être le meilleur de SON temps. Ogier a été le meilleur pendant 6 ans et il vient de gagner 2 rallyes sur 3 en 2019. Après, Ogier fait tout simplement parti de ces quelques, rares, très rares pilotes à avoir été titré à de nombreuses reprises. On peut avoir de la réussite sur un rallye, on peut en avoir sur un championnat, sur plusieurs c’est difficile. On peut gagner un rallye grâce à une excellente voiture, plusieurs ça commence à… Lire la suite »