Robert : “A l’avenir, ça va être quelque chose”



Roi des tractions depuis des années, Cédric Robert s’est lancé dans un nouveau défi cette saison, séduit par le retour d’Alpine en rallye, une marque qu’il affectionne tout particulièrement.

Sur les routes du rallye du Touquet, les débuts de la belle ont été contrariés par une casse de cardan dès l’entame de la course. Mais le lendemain, le pilote stéphanois a démontré toute sa rapidité d’adaption pour maîtriser cette auto, radicalement différente à ce qu’il a pu connaître auparavant.

Avec plusieurs chronos dans le top 10, et majoritairement devant François Delecour, Cédric Robert avait de quoi être satisfait à la fin de cette épreuve.

Dans cet interview, le pilote Alpine revient sur ce week-end de course et le plaisir énorme pris au volant de l’A110 RGT.

Comment t’es tu retrouvé au volant de cette Alpine ?

“J’avais pu faire une quinzaine kilomètres avec la voiture en séance d’essais avant le shakedown du Touquet. J’avais déjà trouvé la voiture facile et plutôt sympa à conduire.

Après la saison 2019 avec CHL qui semblait moins intéressé par le championnat teams, Alain Bonneton avait envie de changer de programme et cette auto lui plaisait beaucoup. Donc il en acheté une et on a réussit à regrouper des partenaires autour de nous comme HDG, Yacco et Alpine Valence. On avait envie de refaire vivre un mythe avec cette voiture.

En rallye, il faut bien savoir s’entourer et avec Alain Bonneton, un grand passionné, c’est vraiment le cas.  Dans notre team, on fait les choses professionnellement mais en gardant ce côté amateur, en terminant le rallye par une partie de pétanque par exemple. 

En plus, Signatech est à fond dans ce projet et on ressent bien leur passion dans chaque démarche autour de la voiture.”

Comment s’est passé le premier vrai roulage au shakedown ?

“Au Shakedown, j’ai fait le premier run sans ABS ni antipatinage, mais je crois que j’étais aussi blanc en descendant de la voiture que la couleur de l’auto ! Elle était intenable en ligne droite, ke patinais en 6e !!, alors qu’en virage, tu arrives toujours à plus ou moins doser. Il y a quand même 320 cv pour 1,1 t et ça marche fort.

Après avoir joué sur les différentes positions d’ABS et d’antipatinage, c’était beaucoup mieux ensuite.”

Ta course est clairement à découper en deux temps : un rapide abandon puis des chronos sympas lors de la 2e étape.

“Oui c’est ça, le premier jour a été très court. J’ai fait 1 kilomètre peut-être avant de casser un cardan sur la réception de la bosse. Je ne connais pas vraiment l’origine du problème, c’est encore à l’étude. Du coup, je retiens nos temps de la deuxième étape. On fait des temps dans le top 10 sans trop en donner car pas envie de casser cette si jolie voiture. On était en bagarre avec François (Delecour), même si comme nous, il en gardait sous le pied. A l’avenir, ça va vraiment être quelque chose cette voiture.”

Quel est ton “bilan” à propos de cette voiture ?

“C’est une voiture ultra puissante et j’ai vraiment hâte de voir les temps qu’elle pourra faire sur d’autres terrains. Il ne faut pas rêver, on ne va pas jouer devant, mais je pense qu’on peut être autour du top 6, comme ce que faisait Nicolas Ciamin avec l’Abarth. On a vu que François tournait autour des 2s/km sur le sec, à voir ensuite en fonction des rallyes et des conditions.

Avec la traction, j’avais fait un peu le tour, et j’avais envie de revenir à un truc plus fun, et là j’ai trouvé une voiture moderne avec un côté ancien également. D’ailleurs, je n’ai jamais vu autant d’engouements par rapport à un de mes rallyes avec des records de partages sur Facebook. Les partenaires sont aussi à fond dedans, tout le monde est ultra-motivé.”

Et niveau pilotage, comment s’est fait cette adaptation ?

“J’ai encore plein d’automatismes à enlever du pilotage de la traction. Par exemple quand et comment tirer le frein à main, ou encore la position des palettes pour changer de rapports. C’est franchement une voiture réussie alors que je m’étais dit que ce serait une catastrophe, tellement l’ancienne était excellente.

Il reste le bruit qui donnait l’impression de pétarader beaucoup au Touquet, mais avec moins d’antipatinage, ce sera différent. D’ailleurs, entre l’ABS, le launch control et l’antipatinage, ce sont aussi de nouveaux paramètres à gérer pour moi. Pour l’ABS, je me suis surpris à être proche du niveau maxi et ça m’allait super bien.”

Comment vois-tu la suite de la saison maintenant avec une incertitude totale sur le calendrier ?

“Maintenant, il faut vraiment privilégier la santé de tout le monde avant de penser rallye.

Mais c’est bien dommage pour le Lyon-Charbo, c’était le rallye à la maison et en plus l’Alpine aurait sans doute bien marché là-bas, mais là, je ne vois pas comment le rallye pourrait avoir lieu. A l’Antibes, ce sera pas mal sinueux, mais on verra bien. J’ai hâte en tout cas.”




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Pied gauche
Pied gauche
3 années il y a

Cedric Robert et la nouvelle Alpine c’est un beau mariage ! une Gt qui fait revivre l’histoire d’une Marque et un pilote généreux en Attaque et incontournable du Championnat de France,le mariage parfait à mon sens .

Tonio
Tonio
4 années il y a

Une voiture et un pilote aussi sympathiques que mythiques, c’est génial sur le papier. J’avoue être déçu du son de ces superbes A110, c’est très fade, comme les différentes clio ou megane, ça gâche un peu l’ensemble…