Robert : “On a bien rigolé”



Comme chaque année, Cédric Robert régale les spectateurs, tout en affolant les chronos, et encore une fois au rallye du Rouergue, le pilote stéphanois a brillé, remportant le trophée Michelin hors R5 pour la cinquième fois de suite.

Et pour sa 30e année de licence, le pilote du team CHL Sport Auto ne pouvait pas rêver d’un meilleur début de saison. Figure inoxydable du championnat de France des rallyes asphalte, Cédric Robert voit d’un bon oeil l’arrivée d’un championnat 2 roues motrices la saison prochaine. Avec lui, on a pu débattre sur ce sujet, tout en revenant plus globalement sur son week-end en Aveyron. 

Encore une victoire pour toi, tu restes invaincu, mais c’était une nouvelle fois une sacrée bagarre.

“A chaque fois, ça se joue à quelques secondes, parfois 6, une autre fois 12. Ici, c’est un peu plus car Lionel (Jacob) a eu des ennuis sur la fin mais c’était encore juste. Tant que nous sommes devant, c’est nickel. On prend une bonne marge sur le trophée Michelin tout confondu. On ramène des points pour CHL, je suis déçu pour l’abandon de Yoann bien évidemment, mais c’est comme ça.

J’en profite pour faire un petit message. Je voudrais vous féliciter pour les articles que vous faites, et je suis tous les rallyes en France, et même en mondial sur votre site. Et j’adore ça. Vous faites des trucs biens, et merci, c’est vraiment sympa.”

Quand tu regardes la liste des engagés, tu arrives à te trouver des adversaires en Michelin à chaque fois ?

“Oui bien sûr, je regarde toujours et là j’avais en tête Jacob et Rouillard aussi mais je ne savais pas qu’il était en Hankook. Avec Nicolas, on a forcément regardé les temps quand même, on repart dans le dernier tour avec neuf secondes de retard donc ça donne envie d’attaquer. Mais la première monte trop donc il était devant moi à chaque fois. Mais on a bien rigolé et c’est cool. C’est un bon week-end.”

A chaque région, tu as une concurrence nouvelle en fin de compte ?

“C’est un peu près ça oui. Cela va être plus compliqué quand on va tomber sur les Porsche d’Anthony Cosson par exemple. Là, on a gagné cinq fois de suite donc c’est déjà pas mal, maintenant il va falloir marquer des points à chaque fois, faire des podiums on va dire, et même si on ne gagne pas, ce n’est pas très grave.”

Comment arrives-tu à garder autant de motivation après toutes ces saisons en championnat de France ?

“Je crois que c’est mon 21e Rouergue et ma 30e année de licence, et c’est la passion tout simplement. Et je crois que je n’ai jamais abandonné au Rouergue, mais je ne voudrais pas dire de bêtises, imagine, 21e fois ! Donc imagine le nombre de fois que je suis passé à Moyrazes. En calculant, je suis passé plus de 100 fois en comptant les reconnaissances ! Mon copilote, avec qui je roule depuis 10 ans, m’a justement dit qu’il savait très bien où j’allais freiner et où braquer dans cette spéciale.”

Un avis sur le championnat de France 2 roues motrices à venir. Est-ce un problème que cela soit réservé exclusivement aux voitures du groupe R ?

“Déjà, je retiens le positif, cela a le mérite d’exister. Après, l’ouverture à tout le monde, il y en a un qui va se pointer avec une 306 Maxi, et qui va être devant tout le monde à chaque fois, ce n’est pas super.

Je ne sais pas trop quoi en penser, je n’ai pas mon avis encore là-dessus. Je comprends pour des gars qui ont des F2000 ou des N3 par exemple, mais c’est tout frais encore, et je n’ai pas trop d’idées. Je suis content que ça existe déjà, est-ce que cela va me permettre de rouler une année supplémentaire, je n’en sais rien, mais c’est une bonne chose. On ne connaît pas les tenants et les aboutissants encore. J’espère qu’on nous (les pilotes) demandera nos avis, moi je ne suis pas contre des F2000 avec nous. Après, si tu regardes, une F2000 ça peut se rapprocher d’une 306 Maxi. Je n’ai pas d’idée pour l’instant.”

Pour toi finalement, le plus gros stress dans l’année, c’est pendant l’intersaison.

“C’est exactement ça oui. Le plus dur est d’arriver à monter un programme et avec des gens motivés. Là je suis entouré de l’équipe Bonneton avec Alain qui était un mec qui roulait en rallye et qui avait arrêté ensuite. Et il me fait bénéficier de quelques partenaires. CHL s’est mis avec nous, ce qui a permis, bout à bout, de pouvoir faire l’ensemble du championnat. C’est génial mais ce sont des montages parfois difficiles à faire, c’est certain.

Si je n’avais pas de programme, je regarderais les rallyes à la maison et j’irais sur Rallye Sport pour voir les résultats (rires). De toute façon, je regarde toujours. J’ai suivi le Côte Roannaise aujourd’hui. C’est même Benier qui avait fait le scratch dans la première devant Beau. Je me suis quand même occupé des autres rallyes, je suis un passionné.”




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rinaldi andré
rinaldi andré
5 années il y a

salut le pilote joviale !
toujours un plaisir de voir ce genre de pilote !
ps
(bon , dis à ta femme de jouer au loto ! et tu roulera dans une grosse auto !)
lol

Fred
Fred
5 années il y a

J’adore ce pilote. Super mentalité et un coup de volant à faire rougir tous les jeunes pilotes. Pour l’avoir croisé quand il était pilote officiel Peugeot et nous de simple amateur je peux vous garantir que déjà il ne se prenais pas la tête. je me souviens de sa première victoire en CDF au limousin en 2002 qd avant le podium le boss de Peugot Sport l’a appelé pour le féliciter. Et en plus c’est un fan de RS.
Merci RS pour vos super interviews. Et de nous faire vivre tous les rallyes de France et de Navarre.