Solberg : “Génial de revoir tout le monde”

Invité en conférence de presse, le pilote VW est évidemment ravi d’être de retour “dans le circuit”.

“Je dois dire que je suis très heureux. C’est vraiment très amusant. Lorsque vous pratiquez un sport différent, vous vous sentez enfermé dans une cage avec tous les autres pilotes autour de vous. Ici, j’ai enlève ce feeling. Je viens ici pour m’amuser. J’apprécie vraiment d’être ici. J’étais assez malade au début de la saison et je pensais que je ne piloterais plus du tout. J’ai failli prendre ma retraite du rallycross au milieu de la saison et cet événement était planifié depuis un moment, mais je ne pouvais pas prendre de décision avant de savoir si j’étais en forme. J’adore le rallye et la passion est énorme. La classe WRC 2 avec les voitures R5 est très compétitive, c’est une opportunité fantastique pour moi.”

Si VW fait confiance à Petter Solberg, ce n’est pas un hasard, les deux entités travaillant ensemble en RallyCross depuis trois saisons. En changeant de baquet, de sa Polo RX à sa Polo R5, le norvégien a eu une sensation bizarre à son premier départ…

“Je travaille avec eux depuis quelques années et je travaille étroitement avec la voiture RX. J’aime que les choses aillent un peu plus vite et les gars que nous avons là-bas sont vraiment passionnés. Un jour, j’ai fait des essais sur la neige, la terre et l’asphalte. J’ai donc vérifié un peu tout. Il s’agit d’affiner les réglages. La puissance et le couple sont très bons. Quand j’ai démarré, lorsque je l’ai essayé sur l’asphalte, j’ai pensé que je devais faire demi-tour et revenir immédiatement. Je pensais que quelque chose n’allait pas, mais je suis habitué à un départ sur l’asphalte avec 600 chevaux et au boost complet de la voiture de rallycross !  Je me suis dit: «Cela doit être amélioré!» C’est un peu gênant. C’est un grand week-end pour Volkswagen et pour [Eric] Camilli, il peut attaquer fort. Mais je pilote pour m’amuser, pour sourire et réjouir les fans. J’espère que je ne commettrai aucune erreur et que mon cerveau suivra bien les notes. J’ai une femme dans la voiture. Nous écoutons habituellement les femmes…”

Sur cette épreuve, le norvégien va croiser d’autres anciens du WRC, à commencer par son frère Henning, engagé au volant d’une Skoda Fabia R5.

“C’était un peu comme quand j’avais 14 ans ! Je suis désolé, il s’est très bien débrouillé en Turquie. Cela m’a beaucoup impressionné. Il a eu une grande fête après ça ! Henning aime piloter et aime la nourriture. Revenir ici et se battre avec lui et avec ces gars-là, c’est vraiment bien – on dirait que plus personne ne part à la retraite ! Je respecte ces gars comme Seb et Ken, vous pouvez avoir la renommée et l’argent, mais ils reviennent quand même ici dans la famille. C’est génial de revoir tout le monde. Ils ne se cachent pas, ils reviennent et en profitent et j’aime ça. J’ai beaucoup de respect pour cela.”

Questionné enfin sur son fils Oliver, âgé de 17 ans, Petter annonce qu’il envisage de disputer une manche du WRC la saison prochaine.

“Il travaille à sa manière avec des appels téléphoniques ou des mails. C’est le même boulot que tout autre jeune homme qui doit faire sa propre voie avec des sponsors et tout le reste. Il n’y a pas de raccourci pour le rallye. Il faut rouler sur terre, la neige, la boue et tout le reste. Oliver a un plan. Il veut faire le Pays de Galles l’année prochaine dans une voiture R5. Il a fait quelques essais avec Loeb, il a été très utile d’offrir à Oliver deux jours d’essai sur l’asphalte… Loeb n’est pas trop mal sur l’asphalte ! C’est un bon professeur. Nous verrons bien, il se passe beaucoup de choses pour Oliver.”