Y.Bonato : “Nous avons passé une première marche”



Pour sa deuxième apparition sur terre en ERC de sa carrière, Yoann Bonato a connu deux courses en une en Lettonie, d’abord en ouvrant la route le premier jour sans possibilité d’être rapide, puis en se montrant plus performant le lendemain dans des conditions différentes.

À l’issue de cette épreuve, et alors que son programme en championnat de France Asphalte reprend dès demain avec les reconnaissances du Rouergue, le pilote des 2 Alpes est revenu traditionnellement sur son week-end dans sa chronique rédigée dans l’avion de son retour de Lettonie.

Après un encourageant Pologne, tu n’as malheureusement pas pu vraiment confirmer en Lettonie, piégé par ta position d’ouvreur le vendredi.

“Nous n’avons pas pu confirmer par un résultat brut mais nous avons confirmé beaucoup de choses avec Benj et l’équipe. Nous avions vraiment la volonté de progresser entre ces 2 rallyes, j’ai pas mal bossé sur les acquis et les vidéos de Pologne pour confirmer certaines choses. Bien entendu, tout n’est pas encore parfait après seulement 2 courses mais nous avons passé une première marche. J’espère réussir à en sauter 1 ou 2 d’ici la fin de saison pour arriver le plus vite à l’étage souhaité.”

Est-ce qu’on peut dire que tu as finalement vécu deux rallyes différents entre les deux étapes ?

“2 rallyes complètement différents oui. Le premier jour était bien entendu vouait à l’échec sur le plan sportif car le balayage sur cette course est vraiment important. Mais sur le plan apprentissage, nous avons appris énormément. Je n’avais encore jamais eu la chance de balayer la route, la seule expérience que je possédais à ce sujet était celui de balayer la cuisine, voire dans certains cas extrêmes la salle à manger…

Cependant, le second jour, nous avions à coeur de bien faire avec une position beaucoup plus avantageuse. Malheureusement, une crevaison dans le premier chrono, nous privant par conséquent de roue de secours pour les chronos suivants, nous a obligé à la prudence. Nous avons ensuite réussi à sortir quelques chronos intéressants proches de la tête de course (4e et 6e temps), chose dont nous étions incapables en Pologne !”

En ouvrant la route ainsi, est-ce que ton pilotage a dû évoluer ? Des trajectoires différentes, des réglages différents ?

“Le pilotage n’évolue pas tant que ça, c’est surtout la vitesse de passage en virage et les points de freinage qui évoluent. Le terrain est beaucoup plus glissant, et par conséquent plus piégeux.”

Qu’as tu pensé des spéciales et de l’atmosphère de ce rallye ? Est-ce un profil que tu aimes ?

“Nous avons découvert un rallye magnifique mais très décalé de ce que nous connaissons habituellement. Mikkelsen dit le trouver aussi difficile qu’en Finlande. La prise de notes pour trouver les virages qui passent à fond ou presque n’est pas évident à anticiper la première année. Il faut beaucoup de courage mais surtout de l’expérience pour ce genre d’exercice.”

Penses-tu avoir progressé en terme de feeling et de performances entre la Pologne et la Lettonie ?

“Le travail que nous avons fourni entre la Pologne et la Lettonie à payé sur cette course même si tout ne s’est pas traduit par les chronos. Nous sommes en train d’automatiser les choses sur cette surface qui nous est peu familière. Cela dit le pilotage terre apporte énormément de plaisir, tout est très différent de l’asphalte mais le plaisir est immense.”

Que penses-tu du format des qualifications et de l’ordre de départ concernant les 15 premiers ? Les positions de départ de Breen et Llarena ont notamment agacé certains pilotes.

“La qualif est clairement une très mauvaise chose pour le côté sportif. Aujourd’hui en ERC, trop de pilotes se battent pour les premières places. On ne peut pas sacrifier la course de certains à cause d’une mauvaise qualif ou d’une mauvaise stratégie. L’idéal serait de proposer l’ordre de départ à tous les concurrents de la catégorie. Dans ce cas il n’y aurait aucune stratégie et que le meilleur gagne. La FIA était consciente du problème ce week end et j’espère qu’ils nous entendront afin de modifier le règlement des qualifications.”

Retour cette semaine sur l’asphalte, et plus précisément au Rouergue. Quelles sont les caractéristiques particulières de cette épreuve ?

“Le Rouergue arrive très rapidement, c’est une rallye rapide, bosselé, et chaud. Cette chaleur pose chaque année un problème de sol. Les plaques de goudron lisses fondent au soleil et rendent le sol très glissant. C’est chaque année un vrai challenge cette course.”




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timi
timi
2 années il y a

une difficulté a alterner asphalte et terre en moins d’une semaine ? comme il le dit le pilotage est différent

saxonic
saxonic
2 années il y a

Très bonne rubrique , un habitué des bonnes interviews coquaces et intéressantes, l’année prochaine, on aura peut-être un champion européen français, on peut rêver un peu, merci môssieur BONATO et son copi.