A l’heure où la première partie de saison est désormais terminée, il est temps de tracer un bilan de ces six derniers mois, marqués principalement par une lutte entre deux pilotes : Sébastien Ogier et Thierry Neuville.
Ott Tänak : Une question de temps
3e : 77 points / – 31 points par rapport à 2017 après Sardaigne
+ Une victoire magistrale en Argentine
Derrière l’indéboulonnable duo Neuville/Ogier, Ott Tänak a été le seul pilote capable d’empocher une victoire cette saison et le pilote estonien l’a fait de manière magistrale. Après avoir commis un tête-à-queue d’entrée le vendredi matin, le pilote Toyota a survolé cette épreuve au volant d’une Yaris taillée pour lui, réalisant notamment dix scratchs en douze spéciales entre vendredi matin et samedi après-midi, ne laissant que des miettes à ses adversaires.
+ Un nouveau statut assumé
En s’engageant chez Toyota, Ott Tänak avait l’ambition d’endosser un nouveau rôle, celui de meneur d’équipe. Loin du cocon M-Sport, le pilote estonien n’a pas tardé a éclipsé ses coéquipiers finlandais et ce dès le Monte-Carlo. Par la suite, l’estonien est apparu comme le véritable élément moteur de cette équipe, les deux parties possédant un objectif commun : remporter prochainement un titre de champion du monde. Très proche de ses pilotes, Tommi Mäkinen a souvent souligné l’apport grandissant de l’estonien dans son équipe.
+ 2e au Monte-Carlo et Corse
Derrière un Ogier impérial sur ces deux épreuves, Ott Tänak a été clairement le meilleur des autres. Déjà épatant sur la manche monégasque l’an passé, l’estonien a confirmé son talent sur cette épreuve atypique au volant d’une voiture qu’il découvrait. En Corse ensuite, le pilote Toyota a été très costaud en fin de course, venant à bout de Thierry Neuville.
– Une Toyota encore trop jeune
Sur près de la moitié des épreuves (3/7), la Yaris du pilote estonien a été perfectible. Au Mexique d’abord, la Toyota a rencontré des problèmes moteur déjà constatés l’année passée, un loupé impardonnable à ce niveau.
Au Portugal ensuite, sa monture a subi un gros choc contre une pierre placée en pleine trajectoire, obligeant l’estonien à s’arrêter quelques centaines de mètres plus loin. Nul ne saura jamais si un tel impact aurait eu la même conséquence sur une voiture concurrente, mais le doute est permis.
En Sardaigne enfin, le radiateur de sa Yaris a encore souffert suite à un atterrissage musclé sur une bosse. Plus surprenant, l’estonien était déjà passé à quatre reprises sur cette bosse utilisée lors du shakedown deux jours auparavant.
– Un bête accrochage
S’il est difficile de le tenir responsable des contre-performances sur les trois rallyes cités plus haut, le pilote estonien aurait pu mieux faire en Suède. Largement handicapé par sa position (2e) le premier jour, Ott était parti sur un excellent rythme le lendemain avant de manquer de jugement en dépassant Kris Meeke alors au ralenti.
Comparaison 2018 / 2017
Rallye | 2018 | 2017 | Variation Points |
Monte-Carlo | 2e | 3e | +3 |
Suède | 9e | 2e | -15 |
Mexique | 14e | 4e | -10 |
Tour de Corse | 2e | 11e | +19 |
Argentine | 1er | 3e | +9 |
Portugal | – | 4e | -17 |
Sardaigne | 9e | 1er | -20 |
Après 7 manches | -31 |
en une demi-saison il est devenu le numéro un incontestable chez Toyota reléguant Latvala aux oubliettes il a le potentiel pour être champion du monde
Tanak à quand même pas mal souffert de la fiabilité de la yaris