A.Coria : “On ne peut pas faire un meilleur début de saison”



Installé à la droite d’Adrien Fourmaux depuis bientôt quatre ans, Alexandre Coria vit lui aussi un début de saison incroyable, déjà marqué par deux podiums en seulement trois courses.

Alors que son travail de préparation pour la Croatie est terminé, Alexandre s’est déjà projeté vers le Portugal, épreuve programmée du 9 au 12 mai prochains.

Après trois courses, te voilà troisième du championnat provisoire avec Adrien. Quel est ton avis sur ce début de saison ?

“Si on avait essayé de prédire ce qu’on a fait depuis le début d’année, nous n’aurions pas réussi ! On ne peut pas faire un meilleur début de saison. L’objectif était plutôt de monter crescendo et de viser un premier podium cette saison. Finalement, on en a déjà deux, donc cela va au-delà de nos espérances. On a toujours envie de tout donner et de progresser. C’est top.

Maintenant, il ne faut pas s’enflammer, car cela peut retomber aussi vite que ça a monté. Il faut rester clair dans nos étapes et garder notre humilité. Il faut absolument marquer des points sur toutes les manches, car on joue désormais le championnat en étant 3e du classement provisoire. On ne pensait pas être aussi bien.”

Comment expliquer cette progression ? 

“Cela fait un an et demi, soit depuis le Mexique, que l’on a changé notre façon de travailler. Et il semble que ce soit la bonne solution. Je vais garder le secret de notre réussite pour l’instant ! On a trouvé les bonnes méthodes en changeant nos fondamentaux. Nous sommes tous simplement plus efficaces, grâce aussi à toute l’équipe.

Tu roules maintenant avec Adrien depuis près de quatre ans. L’entente doit être très bonne désormais entre vous deux.

Là aussi, ça fait un an et demi que nous sommes vraiment sur la même longueur d’onde. L’entente dans la voiture est top. Je me rappelle par exemple de nos sourires en Suède quand on a dépassé Tänak. Et cette bonne entente se ressent de l’extérieur. Nous n’avons jamais été aussi sereins. On a continué notre travail entamé en Rally2. Même si le niveau en Rally2 était très haut, c’est tout de même un step au-dessus maintenant donc ce n’est pas si facile à faire.”

Tu viens d’entamer la dixième saison de ta carrière, ton rêve de gamin continue.

“Honnêtement, quand je suis arrivé en mondial, j’étais déjà très content de faire un seul rallye avec une WRC et un pilote français. Maintenant, les choses ont changé et j’ai un objectif de résultats. Mes proches continuent de me dire que c’est quand même fou ce qu’il m’arrive.”

Quel est ton avis sur la situation actuelle du WRC ?

“Ce qui est sûr, c’est qu’on a jamais eu de voitures aussi performantes et puissantes. L’important est de trouver la manière d’attirer de nouveaux constructeurs afin de faire perdurer notre sport. Mais, ce n’est pas à nous de trouver des solutions. Notre but est de faire le meilleur boulot possible dans toutes les conditions.

Des gens de la FIA travaillent actuellement pour améliorer la situation et il faut leur faire confiance. Cette situation peut toucher n’importe quel sport et niveau. Je me rappelle encore du championnat de France Asphalte où il y avait beaucoup de moins de diversités au niveau des autos et seulement deux ou trois pilotes pour le titre. Ça peut vite tourner dans l’autre sens.

De notre côté, avec M-Sport, on doit essayer de s’adapter au mieux.”

Tu es fan de rallye depuis tout gamin. Malgré ta situation actuelle, est-ce que tu as toujours un œil sur le niveau amateur ?

“Oui, ça n’a pas changé. On peut toujours apprendre des choses, même en regardant des nationaux ou des régionaux. Il peut toujours y avoir de nouvelles vidéos et on peut apprendre de tout le monde. Comme tu le dis, je suis passionné depuis tout gamin. Le week-end dernier, après les essais de Croatie, je suis allé voir le rallye des Corbières. J’ai croisé mon premier pilote, Jérémie Serieys. J’ai été le soutenir et j’ai pu voir d’anciennes connaissances, c’était sympa.”

Quel est ton avis sur le nouveau barème de points mis en place cette année ?

“Pour moi, il avantage clairement les pilotes qui abandonnent le vendredi ou le samedi. Après ces trois courses, c’est vrai que nous ne sommes pas avantagés. Mais ça peut changer en cours de saison. Selon moi, le seul truc à améliorer, ce serait de valider les points du samedi soir sans avoir à terminer le dimanche. Et je regrette aussi que ce système soit difficile à comprendre.”

Maintenant que tu enchaînes les rallyes en mondial, est-ce qu’une certaine lassitude peut arriver ?

“Non. La motivation est toujours la même, il ne faut pas sortir de notre plan et se relâcher. D’ici dimanche, je vais par exemple attaquer la préparation du Portugal, car tout est prêt pour la Croatie.

Les cartes du Portugal sortent jeudi. Et mon premier travail sera de faire un comparatif avec les spéciales des années précédentes. Puis faire un résumé de tout ça pour l’envoyer à Adrien afin qu’il puisse regarder les bonnes vidéos. Pour la petite anecdote, Guilhem Zazurca m’a demandé de l’aider pour travailler sur cette méthode de travail.”




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jmb17
21 jours il y a

Yaka précise fort justement (ci-dessous) qu’il est temps pour Fourmaux, à 29 ans, de se dépêcher de démontrer des choses en WRC.

Certes, mais rappelez-vous que Hannu Mikkola, finlandais volant, a attendu l’âge de 32 ans pour engranger sa 1ère victoire en CdM et celui de 41 ans pour devenir champion du monde.

De l’espoir donc pour Adrien etr Alexandre !

jmb17
23 jours il y a

Si Coria et Fourmaux font aussi bien au prochain rallye, nous parlerons du rallye de Coriatie.
Ce serait fourmauxdable !