Après un détour outre-atlantique, le WRC repose ses valises sur notre bon vieux continent pour la quatrième manche du championnat. Direction Faro au sud du...
En cette semaine de début avril, alors que chez nous, les poissons poussent étrangement dans le dos des gens, au Portugal, le bacalhau (alias la morue pour les non initiés) pousse comme une évidence dans les assiettes portugaises. A toutes les sauces, sous toutes les formes, en toute saison, il fait partie intégrante de la culture gastronomique, voir même de la Culture (tout court et avec un grand C) de ce pays.
Petit retour en arrière, 2010, Sébastien Ogier, alors pensionnaire du Citroën Junior Team (deuxième équipe inscrite par le constructeur français en complément du team principal, dont le but était à l’époque de promouvoir des jeunes talents) décroche au volant d’une C4 WRC, sa première victoire en championnat du monde des rallyes, en se payant le luxe de devancer ses coéquipiers du team principal (Sébastien Loeb et Dani Sordo complétant le podium dans cet ordre). Alors tout jeune promu dans le clan des vainqueurs d’une manche du championnat du monde, il semblait déjà régner comme un parfum d’évidence sur le potentiel de la nouvelle pépite du rallye français.
18 victoires, et un titre de champion du monde, plus tard, c’est comme « à la maison » que le pilote français se présente au départ de ce rallye tant il a prouvé ces dernières années qu’il était à l’aise sur les chemins de l’Algarve (région administrative du sud du Portugal dont Faro en est la capitale administrative). En effet, il y a signé trois victoires lors des quatre dernières éditions (rappelons qu’en 2012, il avait signé une très belle 7ème place au général en étant alors engagé en Fabia S2000). C’est pourquoi il semble également régner comme un parfum d’évidence sur le probable résultat que nous offrira ce rallye à son terme.
Probable, oui, mais reste encore à intégrer une donnée de taille dans l’équation portugaise, les conditions climatiques. En effet depuis le début de la semaine, les images rapportées par les équipages lors des reconnaissances, rappellent clairement les conditions rencontrées notamment en 2012. Des pluies torrentielles se sont abattues sur le Portugal ces jours passés, rendant les spéciales relativement piégeuses tant l’adhérence varie sur ce terrain gras. Passons sur le fait que certaines portions sont totalement inondées, et offrent un spectacle plus proche du franchissement (un peu à l’image de ce qui était proposé aux équipages lors des heures de gloire du Safari Rallye) que du rallye à proprement parler. Mads Ostberg s’en était le mieux sorti, il y a deux ans, signant au passage sa première et unique victoire à l’heure actuelle.
Coté sportif, même s’il semble encore et toujours le mieux armé, Sébastien Ogier aura fort à faire face à la concurrence toujours plus nombreuse et affutée. Trois Hyundai confiées à Thierry Neuville, Dani Sordo et Juho Hanninen, auront à cœur de confirmer l’embellie aperçue au Mexique. Les pilotes Citroën, ainsi que Mikko Hirvonen auront quant à eux la volonté de signer de bons résultats sans passer par la case Rally2. Coté pilotes privés, Ott Tanak et Henning Solberg, auteurs tout deux de retour remarquable au volant d’une WRC en Suède, seront également là pour prendre de gros points. A noter les débuts des deux championnats annexes, le JWRC et le DMack Drive qui garnissent de manière significative une liste d’engagés étoffée de 85 autos. Statistique à retenir également, 42 Ford Fiesta (soit 49% des voitures) seront au départ de ce rallye, ce qui prouve encore et toujours l’engagement perpétuel de la marque à l’ovale bleue au sein de la discipline, merci Mr Wilson !
Chronique par Arnaud Guygrand
Super article !
On en redemande Mr Rallye Sport
Bravo à Arnaud Guygrand
un article de qualite, bravo