A la rencontre de Mathieu Artzner

Carte d’identité

• Nom : Mathieu Artzner
• Age : 31 ans
• Région : Bourgogne
• Copilote : Vincent Girard
• Voiture : Peugeot 106 F213
• Métier : Mécanicien
• Début en rallye : 2001

Avant de parler de ta saison actuelle, raconte-nous un peu ton arrivée en rallye.

En fait, je suis venu au rallye grâce à l’école de mécanique, nous devions monter un projet et j’avais un collègue qui avait la voiture et le budget et il m’a choisi en tant que copilote. J’avais donc 18 ans, c’était en 2001 et j’ai été copilote pendant trois ans avec une AX N1.

Ensuite j’ai monté une AX F212, et j’ai piloté deux ans avec celle-ci.

En 2006, tu passes à la 106 S16 F213 et les résultats arrivent rapidement avec des victoires de classe et une superbe saison en 2009 (troisième scratch au Suran). Surpris de cette progression ?

Surpris oui ou non. Cette 106, c’est une voiture que j’ai acheté à Sébastien Bernollin. Au fil des évolutions, les résultats sont arrivés et petit à petit, nous avons marqué des gros points. J’ai également progressé dans mon pilotage au fil des rallyes et nous avons terminé par une victoire à  la finale à Dunkerque.

En 2010, on attend beaucoup de toi avec une C2 R2 Max en championnat de France mais les résultats sont décevants. Peux-tu nous en dire plus ?

En fait, j’ai un sponsor qui est arrivé pour faire une saison, ce qui m’a permis de rouler avec cette C2 R2 Max. J’avais énormément de pression sur le dos, c’était une personne qui voulait absolument des résultats. En plus de ça, la voiture ne me convenait pas, elle n’était pas adaptée à mon style de pilotage. La pression, ce n’est pas pour moi. J’arrive à un rallye sans avoir d’objectif particulier, je veux juste rouler et me faire plaisir.

Après cette saison moyenne, tu reviens au volant de ta voiture fétiche : la 106 S16 F213. Parle-nous un peu de cette auto et de sa préparation.

C’est une voiture que j’ai acheté dans le Sud qui avait déjà la boîte à crabots mais un petit moteur. Mais par contre en train roulant, ça n’allait pas. J’ai très vite fait évoluer la voiture, notamment grâce à KRS (Kowal Rallye Service) qui m’a beaucoup aidé, niveau tenue de route. Nous avons un moteur de 205 ch et depuis deux rallyes, nous avons la boîte séquentielle. Etant mécano, je m’occupe de l’entretien de la voiture.

Après une saison 2013 discrète, tu débutes l’année avec deux podiums incroyables aux Vignes de Régnié et Gueules Noires. Deux résultats surprises pour toi ?

En 2013, nous avons eu des problèmes de fiabilité et j’ai préféré écourter la saison pour améliorer la voiture.

Je suis en fait le premier étonné par ce début de saison. Même sans boîte séquentielle, à la Vigne, c’était super, nous n’avons pas fait d’erreurs, la voiture tient bien le choc désormais. C’était un terrain qui allait bien aux petites voitures tout comme aux Gueules Noires (que je connaissais beaucoup moins que les Vignes).

Quelle est la suite de ton programme cette année ? Une participation à la finale est-elle envisagée ?

Le but n’est pas de se qualifier pour la finale mais si nous sommes qualifiés, nous irons c’est sûr. Niveau programme, Vins Mâcon, Ain Jura, Côte Chalonnaise et après on verra en fonction de la casse et du budget.

Tu as connu de nombreux copilotes différents depuis tes débuts. Quelles sont les principales qualités que tu recherches chez eux ?

Je cherche un copilote disponible, assez carré, surtout sérieux dans son travail. J’ai besoin d’un copilote qui me booste, même en spéciale, car parfois j’ai tendance à ralentir le rythme.

Enfin, profites-en pour parler des sponsors qui te soutiennent cette saison.

Je tiens à remercier mon patron déjà (Macon Pieces Auto) et les autres sponsors qui m’aident comme KRS le préparateur, Dimobox, Macon Techiques des Fluides et Carrosserie Martins. Je remercie également mes oncles qui sont dans le rallye et qui m’ont aidé.

Photos par Rallye25