S.Ogier : “Aucune chance en partant de notre position sur la route”

Visiblement très déçu par cette mésaventure, au point d’hésiter à abandonner, le Français est rentré au parc ce soir avec plus de deux minutes et trente secondes de retard sur le leader Kalle Rovanperä.

De retour au parc, l’octuple champion du monde a analysé sa journée avec lucidité, reconnaissant de toute façon que sa vitesse n’était pas suffisante pour faire vraiment mieux, même sans sa crevaison.

“C’était évidemment frustrant de démarrer la journée avec une jante cassé et une crevaison, spécialement dans une partie où vous sentez que vous ne pouvez rien faire. C’est tellement étroit que vous n’avez pas le choix de suivre la trajectoire dans la boue. Il y avait une pierre cachée que personne n’a vu. Toutes les voitures ont cassé une jante, mais moi j’ai crevé. C’est donc très frustrant. En vérité, cela n’aurait pas changé grand chose à notre classement ce soir. Nous n’avions aucune chance en partant de notre position sur la route. Même en faisant une bonne journée, nous aurions peut-être été à 1min30s de la tête au lieu de 2min30s ce soir. C’était une journée difficile dans ces conditions. C’était aussi difficile de se battre car je suis un peu malade et que je ne suis pas à 100%. Ce n’était vraiment pas une journée très amusante. J’ai besoin de bien dormir ce soir.

C’était bien plus sale que prévu, même si les organisateurs ont fait l’effort de mettre beaucoup d’anticuts. Avec cette météo, c’était juste le bordel sur la route. C’était forcément moins sympa à piloter que si c’était sec. Mais à cette époque de l’année, on pouvait imaginer cette météo et c’était mission impossible pour les gars qui partent de derrière. Il faut accepter que l’on ne peut rien faire. J’ai roulé pendant des années en ouvrant la route et en étant la majorité du temps désavantagé. C’est bien aussi, que parfois, le leader du championnat tire un avantage de son classement. Kalle le mérite. Il avait un gros désavantage au Chili la dernière fois. Quand vous faites du boulot, c’est bien aussi de pouvoir en profiter.”