F.Todeschini : “Je garde les pieds sur terre”

Relégué en fond de classement à l’issue de l’ES1 après une faute, le jeune marseillais a ensuite effectué une fantastique remontée pour finalement prendre la tête dans l’ultime spéciale. Copilote par Florian Barral tout au long de la saison, les deux hommes auront survolé cette dernière année du championnat de France Junior avec M-Sport.

Avant de disputer le rallye Terre des Cardabelles la semaine prochaine, l’occasion était belle d’échanger avec Florent pour revenir sur cette magnifique saison et évoquer également 2022.

Ce Coeur de France a été un peu fou pour toi avec une magnifique remontée, résume-nous ce week-end ?

“Le rallye n’avait pas très bien commencé pour moi ! Après seulement 800 mètres, je suis me retrouvé dans le bas-côté dans un croisement. Je suis rentré un peu fort, c’était vraiment mon erreur avec une combinaison de paramètres entres les pneus froids et l’humidité notamment. Grâce à l’aide des spectateurs, on a pu repartir assez vite en perdant finalement un peu plus d’une minute.

Suite à ça, on avait pas mal de dégâts. On avait cassé l’anti-couple et abîmé un cardan. Il fallait vraiment sauver la mécanique pour terminer la boucle. J’ai adapté mon pilotage face à ça, en anticipant notamment les gros freinages et les croisements, comme par exemple en restant en 2e dans les carrefours.

La fin de journée a été sans accroc pour nous. Au soir, je me suis reposé et je me suis remis un peu à zéro.

Le lendemain, j’avais un bon rythme et on a pu signer des scratchs. Pour la dernière boucle, on avait pris 2 tendres + 2 mediums alors que mes rivaux avaient quasiment tous seulement 1 tendre. Dans l’avant-dernière spéciale, je fais un petit tout-droit “sécuritaire”. Je pense que ça aurait pu passer mais il ne fallait pas prendre de risques avec le championnat en tête.

Au départ de la dernière, on ne pensait pas que ce serait possible de remonter pour gagner. La spéciale était composé de deux parties en gros avec un goudron noir et un goudron plus vieux sur la fin, et je pense avoir fait la différence sur la dernière partie. À l’arrivée, nous étions certains d’avoir gagné le championnat, mais on ne pensait pas à la victoire sur le rallye ! On s’est retrouvé un peu bête de gagner le rallye finalement, en sachant qu’il fallait finir 2e devant Bouchonneau pour s’assurer du titre.

Avec la victoire en plus sur ce Coeur de France, cela démontre que notre pointe de vitesse était bien là cette année sur chaque manche du championnat. Cela confirme ce que j’ai pu faire avant.”

Quelle est la suite maintenant ?

“Le calendrier du CFR Junior est encore composé du rallye Terre des Cardabelles qui aura lieu la semaine prochaine. Je ne suis pas obligé de m’aligner sur la dernière épreuve, ni de rouler en Fiesta R2J. Mais c’est normalement avec cette voiture que je vais rouler, sauf surprise. Dès l’arrivée, on a pu parler avec la FFSA et mes partenaires pour planifier ça.”

Et pour 2022 ?

“Pour le moment, on en a pas parlé, c’est trop tôt. Nous allons avoir à s’entretenir avec les acteurs du championnat. Cela devrait arriver assez vite normalement, et je devrais aussi voir ce que l’on peut faire avec mes partenaires personnels.

Je garde les pieds sur terre, je ne me fais pas de film. Je dois continuer à travailler dans le bon sens.

Je ne veux pas trop me comparer par rapport à ce qu’on pu faire les champions de France Junior avant moi. Adrien Fourmaux est un bel exemple mais on ne connaît pas les détails de chaque programme et l’importance des partenaires personnels de chacun. Je suis persuadé qu’on trouvera le meilleur compromis pour avoir une très belle saison l’année prochaine.”

Un mot enfin sur ton équipe Sarrazin Motorsport ?

“Avec cette équipe, j’étais le mieux loti du championnat selon moi, j’avais la meilleure équipe à mes côtés. J’ai travaillé toute la saison avec rigueur pour préparer chaque épreuve. Au sein du team, Stéphane Sarrazin était hyper investi. Il m’a apporté tout son savoir et ses conseils. Il veut donner à ses pilotes d’avoir la  chance qu’il a eu d’avoir été pilote professionnel en les préparant du mieux possible.”