Fraymouth, un amateur parmi les pros

Pour son rallye annuel, le pilote corse était au volant d’une Peugeot 208 R2 préparée par l’équipe T3M Sport Corse basée à Porto-Vecchio et gérée par Jose Veronese.

Avant de se faire remarquer sur cette épreuve, ce jeune pompier de 29 ans avait déjà eu l’occasion de briller en Coupe de France, signant régulièrement des top 5 au scratch au volant de 208 R2, Clio R3 ou encore C2 R2. Sur ce Tour de Corse, François était navigué par Romain Felicelli, un ami d’enfance fidèle dans le baquet de droite depuis leurs débuts en 2009.

A l’arrivée de ce Tour de Corse, François et Romain franchissent la ligne au 20e rang, le troisième dans la classe RC4 derrière les Fiesta du JWRC de Franceschi et Folb. Au final, l’équipage n°105 de cette 208 R2 termine à la première place des pilotes corses et celle des amateurs. 

A cette performance de haut vol, nous nous devions d’y répondre en rencontrant François pour une interview réalisée à l’occasion d’un regroupement.

Peux-tu déjà nous en dire plus sur ton parcours en rallye ?

“J’ai 29 ans et je travaille au SDIS 2B dans un rôle ressemblant à celui de pompier. Nous faisons un rallye par an en gros, on roule essentiellement chez nous (en Corse). J’ai débuté en rallye en 2009, j’en ai déjà fait une trentaine. J’ai eu l’opportunité de rouler en formule de promotion mais cela ne s’est pas fait pour des désaccords on va dire.

En Coupe de France, on a eu l’occasion de faire plusieurs top 5 et de jouer la victoire à une reprise mais on a fait un tête-à-queue qui nous a éliminé de la course à la première place. On aimerait bien viser des victoires scratchs mais le budget n’est tout de suite pas le même.”

Que penses-tu de ton résultat ce week-end ?

“En un mot fabuleux ! Pour nous, c’est excellent d’être troisième, jamais on aurait pu penser suivre le rythme de gars comme Franceschi et Folb. Ils roulent très très vite et on nous a dit qu’un Tour de Corse ça se gère, mais si on veut être au contact, il faut attaquer. Au départ, on voulait simplement s’amuser et prendre du plaisir. Après la première spéciale, nous étions plus ou moins dans le coup. Vendredi soir, nous étions à trois secondes de Jean-Baptiste donc c’était beau déjà. En roulant une seule fois par an, c’est forcément difficile de s’adapter tout de suite.

Ce matin, on a essayé de gérer dans la première ES mais on était sur un mauvais rythme et c était plus dangereux que de rouler à notre main. Et dans la dernière, on fait le scratch du R2 donc c’est parfait, on a réussi à en faire un.

Maintenant, ce n’est pas l’envie qui manque de repartir sur un rallye, on espère avoir un peu de soutien d’éventuels partenaires. J’aimerai essayer la terre pour diversifier nos compétences.”  

Un petit mot pour ton copilote ?

“On a débuté ensemble mais après on a fait une petite pause et ensuite on s’est retrouvé en 2016. C’est un ami d’enfance et nous sommes passionnés de rallye depuis toujours. On jouait sur nos consoles et un jour on s’est dit pourquoi ne pas passer du virtuel à la réalité. Si on continue en rallye, on sera tout le temps ensemble. Je crois qu’il n’a jamais voulu prendre le volant et qu’on s’entend bien là-dessus. Et mois non plus, je n’ai jamais voulu prendre le carnet.”