Au sein d’un petit week-end de quatre rallyes régionaux, la perf’ du week-end se retrouve au rallye du Cantal avec le résultat de Thierry Moulin et sa vaillante Citroën AX GTi N1.
Incroyable sixième au scratch à l’arrivée, et deuxième du groupe N, le pilote de Roanne signe là sa plus belle performance avec cette auto, désormais bien rare en Coupe de France des rallyes.
Suite à ce joli résultat au rallye du Cantal, nous avons donc voulu en savoir plus sur le parcours de Thierry depuis ses débuts en rallye, avant d’aborder ce week-end à succès.
Peux-tu te présenter et nous parler de tes débuts en rallye ?
“J’ai 57 ans et je suis de Roanne dans le département de la Loire. Mon futur beau-frère, Christian Valcourt, m’a fait découvrir et aimer le rallye. On roulait à l’époque avec une Simca 1000, et on a gagné quelques victoires scratchs. J’ai été copilote de 1986 à 2009. Et quand Christian a arrêté, j’ai pris le volant, avec ma fille à mes côtés, sur une Renault Clio R3 Max. Mais le coût de cette voiture est trop important et j’ai finalement acheté une Citroën AX GTi avec laquelle je roule depuis 2012. J’ai fait une dizaine de finales dans ma carrière, entre copilote et pilote.”
Pourquoi as-tu choisi de faire du rallye ?
“Pour moi le rallye, c’est avant tout une bande de copains qui se retrouve. J’adore l’ambiance d’un rallye et les sensations aussi bien sûr. “On veut crever les jeunes”, c’est de l’amusement au départ.”
Quel était ton objectif au départ de ce rallye du Cantal ?
“Il y avait peu de concurrence dans la classe (2 engagés), comme trop souvent malheureusement. Donc on regarde davantage le groupe et avec 45 engagés, on pouvait faire quelque chose de bien. Ce rallye est bien typique du Cantal et nous favorisait avec des conditions délicates.”
Dès le 1er jour, tu es dans le top 10 mais aussi dans le top 3 du groupe N. Etais-tu surpris de ce classement ?
“J’étais fou de joie franchement. Dans la première spéciale, nous étions avantagés avec une petite spéciale et 4 km en descente. Dans la suivante, c’était plus compliquée mais on était toujours dans le top 10 devant trois Clio R3 Max notamment.”
A l’arrivée, tu es un extraordinaire 6e au scratch au volant de ta petite AX, devançant quelques R3 et R2. Quel a été ton sentiment à l’arrivée ?
“C’est un résultat vraiment inespéré, mais proportionnellement, on a déjà fait mieux sur des gros nationaux en terminant dans le top 20. Si on avait été par chez moi, on aurait fait la fête pendant deux jours avec un tel résultat. L’ambiance était sympa, quelques personnes de l’Aveyron étaient surpris de notre performance.”
En roulant avec cette AX N1, quel est ton budget moyen pour une saison ?
“C’est une dizaine de milliers d’euros par an. Il faut compter une révision de la boîte chaque hiver (1500 €), des amortisseurs (4/500€). En rentrant la classe, on rembourse l’engagement et pour les pneus, on utilise huit pneus neufs par an pour l’avant alors que les arrières ont 3/4 ans ! C’est une auto qui pèse 760 kg pour une puissance de 105 cv. C’est vraiment une histoire d’amour avec cette voiture.”
Quel est ton programme à venir ?
“Le Montbrisonnais ce week-end d’abord. Je ne peux pas faire la finale à cause du boulot mais je vais ensuite disputer le Monts-Dôme et peut-être un rallye dans le Sud ou les Monts et Côteaux. Je suis déjà à environ 100 rallyes avec cette AX, on en a fait des kilomètres !”
Et pour finir, si tu avais un budget conséquent pour rouler en France, quelle auto et quel programme choisirais-tu ?
“J’opterais pour une formule de promotion, dans le but de me battre avec les jeunes…pour rester jeune. Je m’étais intéressé à une Citroën DS3 R1 à l’époque, et là ce serait la 208 Rally Cup.”
Improbable chronique a contre sens complet de la FFSA qui finalement ne favorise que le fric ou la djeunesse , Bravo Julien et merci .
Toutes les es devraient etre arroséees et plutôt en descente !!!
Idem pour les autos , que des N1/N2 Modifiees uniquement ds le sens de la fiabilité voir un peu pour le spectacle .
Belle performance d’un pilote plutôt rapide.
C’est assez équivalent de la performance qu’avait faite Jean-Pierre Vital en finissant 7 à la Gentiane 1998. 1er classe N1 et groupe N.