Quelques jours après l’arrivée d’un rallye de Croatie très satisfaisant, Daniel Šaškin, président du comité d’organisation de l’épreuve, a fait le bilan de “son” rallye.
Postulant au championnat du monde des rallyes depuis de nombreuses années, le rallye de Croatie a conquis l’ensemble des pilotes, ravis d’évoluer sur un terrain inédit et très varié, une caractéristique justement recherchée par les organisateurs.
“Notre réussite a été de choisir les bonnes spéciales. Nous voulions vraiment que le rallye soit différent et stimulant. Nous plaisantions de ne pas organiser de rallye «Mickey Mouse». Après 22 ans dans le sport automobile, je voulais montrer qu’en Croatie, vous pouvez trouver des spéciales vraiment difficiles avec beaucoup de types d’asphalte et d’adhérence différents. Michèle Mouton de la FIA a déclaré qu’en une étape, vous pouviez trouver tous les rallyes asphalte du monde avec des parties larges, des parties étroites, des montées, des descentes, des morceaux rapides, des morceaux techniques, tous types de virages. Entendre cela de la part d’un vainqueur d’un rallye WRC et d’un membre clé de l’organisation WRC m’a rendu fier parce que nous avons compris ce que veut le WRC et ce dont la FIA a besoin.”
Pour sa première apparition dans le calendrier WRC, la Croatie n’a pas eu la partie facile avec la situation sanitaire actuelle.
“La plus grande difficulté a été de trouver le budget pour organiser le rallye et gérer le problème des spectateurs en raison de la pandémie. Nous ne pouvions pas vendre de billets aux fans, mais nous ne pouvons pas interdire aux gens d’entrer sur des terres privées et gérer tant de personnes à distance n’a pas été facile. Après un an de confinement, les gens souriaient, ils étaient si heureux, ce qui nous a donné de l’espoir et une raison d’être positifs, pas négatifs. Un autre défi était le trafic. Zagreb compte un million d’habitants, mais nous avons très bien géré la situation du trafic et où placer le parc d’assistance Nous avons fait de notre mieux.”
Outre les retours positifs des concurrents, ou des officiels tel que Jean Todt, président de la FIA, la Croatie a également reçu de nombreux commentaires positifs du gouvernement croate.
“Nous avons reçu de nombreux commentaires, y compris du Président de la République de Croatie. Ils étaient tous très fiers et heureux et ont dit qu’ils aideraient beaucoup plus notre partenariat à l’avenir. Ils ont dit que nous avions fait du bon travail et que les gens qui venaient de l’extérieur de la Croatie étaient vraiment surpris. Ils pensaient que les spéciales seraient ennuyeuses et ne savaient pas à quoi s’attendre. Mais ils étaient heureux et ce qui est vraiment important, c’est que le rallye et le sport automobile, qui sont dans une petite crise en Croatie, ont reçu une étincelle pour le relancer comme il le mérite.”
En vue de la saison prochaine, de nombreuses pistes d’amélioration sont déjà en cours de réflexion avec notamment l’augmentation du nombre de personnes impliquées dans l’organisation.
“Nous aurons besoin de plus de personnes pour superviser le mouvement des spectateurs dans les spéciales. Nous avons des plans pour améliorer le stationnement des ambulances et mieux utiliser les routes secondaires. Nous voulons organiser des bus pour que les gens puissent se rendre sur les spéciales sans bloquer les routes. Dans la partie supérieure de l’organisation, il y a 27 personnes, mais nous avons besoin de plus de personnes car c’est un travail vraiment, vraiment important et difficile. Nous nous sommes bien préparés pour cette année, mais je veux que ce soit une préparation encore meilleure la prochaine fois.”
Après avoir annoncé un contrat avec le WRC pour les deux prochaines années à la TV croate la semaine dernière, Daniel Šaškin doit maintenant trouver le financement pour transformer ce rêve en une réalité.
“WRC Promoter et la FIA sont en fait très heureux. Ils ont été surpris de voir que l’organisation fonctionnait bien et que nous n’avions pas de plus gros problèmes. Nous avons rencontré WRC Promoter le lendemain du rallye et il y a un contrat sur la table. Il s’agit maintenant de trouver le financement et je dois rencontrer le gouvernement croate et d’autres départements. Nous voulons vraiment signer un contrat pour deux ou trois ans.”
Placé en avril cette saison, le rallye de Croatie aimerait bien conserver cette date car l’exposition médiatique est idéale à cette période de l’année.
“Avec l’office du tourisme et le ministre du Tourisme et des Sports, nous avons convenu qu’une date de fin avril est parfaite pour nous. C’est un créneau que la Corse avait autrefois et nous sommes très satisfaits de cette date car c’est avant la haute saison touristique et c’est une publicité fantastique et très rentable pour le gouvernement. L’intérieur des terres n’a jamais été aussi montré que pendant le rallye et il est important de montrer toute la Croatie au monde, pas seulement la côte. Ce rallye est une très bonne chose pour le pays.”
Côté parcours, des réflexions sont déjà en cours et le parcours pourrait s’étendre au Sud du pays.
“Nous avons de nombreuses options, de nombreuses idées aussi. En fait, nous avons préparé 45 spéciales différentes que nous pouvons utiliser et elles sont toutes très stimulantes, croyez-moi. Nous avons l’idée de rapprocher l’étape de samedi de la côte parce que nous avions trop de monde au même endroit cette année et c’est une préoccupation. Il y a des étapes de montagne à 140 kilomètres de Zagreb où vous pouvez voir la mer, comme la Sierra Nevada en Espagne. Nous avons plus de choses que nous aimerions montrer au monde.”
La situation sociale et économique est bien différente de nos pays “riches” Les organisateurs dans ce type de pays, Croatie, Estonie… on le soutient de leur gouvernement et différents ministères car un tel événement a pour eux a un impact sur le tourisme et met en avant une belle carte postale. De plus les tendances bobo bio/intégristes écolo ou autres y sont moins développés donc moins de conflits d’intérêt. En ce sens ils ont la démarche que pouvez avoir la France, l’Allemagne ou l’Australie il y a 20 ou 30 ans. C’est une simple analyse, en aucun cas fait pour… Lire la suite »
Quand on lit ça, on comprend beaucoup de choses, beaucoup… C’est pas vraiment un rallye organisé par une Asa ou une Fédé ça, c’est beaucoup plus! Avec l’office du tourisme et le ministre du Tourisme et des Sports, nous avons convenu qu’une date de fin avril est parfaite pour nous. C’est un créneau que la Corse avait autrefois et nous sommes très satisfaits de cette date car c’est avant la haute saison touristique et c’est une publicité fantastique et très rentable pour le gouvernement. Il y a un but, qui va au-delà du sport, cela explique la gestion du public… Lire la suite »