On continue notre tournée des vainqueurs de la finale, avec cette fois le groupe GT et en l’occurence Eric Gonnet au volant de son originale Lotus Exige.
Notamment opposé à quatre Porsche GT3, le pilote Lotus a effectué une belle remontée après avoir pointé jusqu’à 30s du leader le vendredi soir. Le lendemain, et grâce à plusieurs chronos dans le top 12 au scratch, il a arraché la victoire dans les derniers kilomètres face à Loïc Panagiotis pour moins de trois secondes !
Tu n’arrivais pas en grande confiance au départ après de nombreux abandons en 2017, mais ici, avec cette victoire, cette mauvaise série s’arrête enfin.
“Honnêtement, je me suis vraiment demandé pendant tout le rallye quand un gros problème allait arriver. Dès le prologue, j’ai pu voir que les réglages de l’auto n’allaient pas du tout sur ce terrain, nous avions bien durci la voiture mais elle ne prévenait plus du tout et la voiture a décroché deux fois en 5e et nous nous sommes vraiment fait peur. Au retour du prologue, nous sommes repartis sur des réglages plus habituels et dans la première spéciale, je n’étais toujours pas trop en confiance et on fait un temps moyen.
Dans la deuxième de nuit, c’était difficile et on débute encore avec mon nouveau copilote, nous avions un souci de notes sur quasiment 2 kilomètres. J’ai dû lâcher six secondes dans cette seule partie. Dans la troisième enfin, un kilomètre à peine après le départ, il y avait un énorme brouillard, je coupe la rampe de phares et ensuite Manu s’est perdu au niveau des notes donc j’ai fini la spéciale de la Sainte-Baume à vue. La Sainte-Baume de nuit, sans les notes et en descente, c’est vraiment un grand moment de solitude. Au final, on signe le 60e temps et on perd une vingtaine de secondes face au Porsche.
Le lendemain, j’espérais avoir une journée sans problème mais dès la première spéciale, un élément du capot se déclipse et se colle contre le pare-brise, pas l’idéal pour bien voir. Dans celle d’après, nous avons rencontré le même problème que la veille avec 2 kilomètres sans notes. Au final, à mi-rallye, nous sommes à 24s de la tête, donc nous n’avions plus le choix il fallait attaquer.
Par la suite, on enchaîne deux 12e temps scratch, puis un 10e juste derrière les R5. A l’arrivée de la dernière, nous avons encore 3s2 de retard sur Panagiotis. Après une grosse interruption, on part en pneus froids et durs dans la nuit et je ne voyais pas comment on pouvait aller le chercher. Nous n’avions pas de réseau au départ donc il était impossible d’avoir les chronos et je n’y croyais vraiment pas à l’arrivée. On perd 20s par rapport au passage du jour même si l’on a essayé d’attaquer tout le long en se faisant un peu peur mais ça l’a fait pour 2s7 au final. Je suis satisfait d’avoir fait cette belle remontée mais j’aurais bien aimé terminer premier 2 roues motrices car il y avait le potentiel.
Et maintenant, on te revoit quand ?
“Maintenant, il faut compter les sous, car cette année a été beaucoup moins bonne pour nous avec nos abandons, donc forcément moins de primes à l’arrivée. A chaque fois que nous avons abandonné en championnat de France, nous étions en position de prendre de grosses primes donc c’est un gros manque à gagner. On voudrait rouler davantage en essais pour perfectionner la voiture mais le problème reste le même, c’est le coût.”
Effectivement je viens de voir la fiche…
Question: est-ce normal de faire homologuer autant de pièces racing en “GT de série” ?
Je viens de regarder une fiche de GT3 au hasard pour comparaison, et y’a aucune pièce homologuée en fin de fiche…
Attention, loin de moi l’idée de remettre en question le talent de l’équipage, mais juste de remettre dans le contexte la victoire d’une voiture aussi performante bien que courant en “GT de série”.
Félicitations pour cette victoire de groupe, un bon pilote, une belle et vraie voiture de course.
Bonne continuation et bonne chance pour l’année prochaine