L.Rossel : “Cette finale sera à jamais gravée dans ma tête”



Favori désigné et assumé de cette finale des rallyes 2023, Léo Rossel a réalisé le week-end parfait pour décrocher le plus beau succès de sa jeune carrière.

Sur les routes du Puy-de-Dôme, le jeune gardois a démontré toutes ses qualités, déjà affichées au plus haut niveau du rallye national cette saison en Citroën C3 Rally2 et avec son fidèle copilote, Guillaume Mercoiret.

Que représente cette victoire pour toi ?

“C’est énormément de fierté de gagner cette finale, en plus avec toute la famille, c’est assez incroyable. On avait déjà fait quelque chose de grand l’an passé en gagnant la Stellantis, mais c’est encore plus fort avec cette finale. C’est un titre national et c’était important pour mes partenaires privés et locaux. Pour eux, c’est plus porteur que de signer des podiums en championnat de France.

Cette finale sera à jamais gravée dans ma tête. C’était incroyable de voir tout ce monde au bord de la route. Dans le prologue, c’était la folie avec que des spectateurs pendant six kilomètres.”

As-tu été surpris des différences que tu as pu faire ?

“J’ai été assez surpris des écarts après le prologue. Je ne m’attendais pas à ça. J’avais fait 15 km de roulage au Pôle Mécanique pour vérifier que tout fonctionnait bien sur l’auto, mais aucune journée d’essais. Après, je ne savais pas comment les autres avaient roulé dans ce prologue, et avec quel état d’esprit. De mon côté, j’ai roulé comme si cette spéciale comptait pour le classement.”

En début de rallye, tu n’étais pas très satisfait de ta C3. Quel était le problème ?

“Contrairement à d’habitude en championnat de France, je n’étais pas à l’aise avec les pneus durs de chez Michelin (H31). On a travaillé le premier soir pour comprendre. Au final, on a corrigé en prenant plutôt des médiums, mais aussi en assouplissant la voiture afin de trouver plus de grip sur ce terrain particulier. C’était le jour et la nuit par rapport à la veille.

Je me sentais alors super bien dans la voiture et on a pu faire un gros chrono dans la première du samedi. J’ai essayé de pousser jusqu’à la fin de la première boucle pour faire l’écart. Dans l’après-midi, on a fait un choix sécuritaire pour s’adapter aux différentes conditions météos si besoin.

Après, au niveau de la concurrence, je m’attendais aussi à ce que Salanon, mais surtout Ancian soit mon adversaire le plus proche. Habouzit n’a pas démérité et il suffisait que je fasse une petite erreur et il aurait été très proche.”

Pendant deux jours, je n’ai eu aucun problème sur la voiture, mais j’ai par contre eu ma chaleur de l’année ! Dans l’ES3, la première du samedi, il y avait énormément de changements d’adhérence. Et pendant un dixième de seconde, j’ai attendu que la voiture reprenne du grip à 160 km/h ! On a glissé des quatre roues dans un changement d’appui et on a touché un peu l’herbe.”

Qu’as-tu pensé des routes de cette finale ?

“Après les recos, cela me faisait penser au Vosges Grand Est avec beaucoup de portions en sous-bois. Je pensais avoir un grip assez élevé comme au Rouergue. Puis finalement, le grip était beaucoup plus faible que prévu avec ce goudron noir.”

As-tu profité de l’ambiance si caractéristique d’une finale à l’arrivée ?

“Oui, vraiment. On a passé la soirée au village des comités et c’était vraiment incroyable. On était tous rassemblés entre pilotes, copilotes, équipes et spectateurs. L’ambiance n’avait rien à voir avec le championnat de France où l’on repart assez rapidement chez nous au travail après une longue semaine. On a pu partager cette victoire avec des pilotes comme Jean-Michel Da Cunha par exemple. Je n’ai jamais signé autant d’autographes et de photos pendant toute ma carrière.”

Maintenant, direction les Cévennes dans deux semaines. Est-ce que tu auras pour objectif de décrocher ta première victoire en championnat de France ? 

“Que ce soit les Cévennes ou un autre rallye, c’est toujours difficile pour moi de se projeter avant un rallye. Le Vigan, ce n’est pas vraiment chez moi (à 1h/1h30), ce n’est pas un coin où je vais. Même si c’est le rallye que j’ai fait le plus, puisque ce sera ma quatrième participation, des gars comme Bonto ou Sarrazin connaissent bien mieux que moi. Je n’ai pas envie de finir dehors, donc je vais rester sur ma progression avec l’objectif de faire toutes les spéciales et de ne pas tenter des choses que je ne sais pas faire. Si j’ai la chance de revenir dans ce championnat l’an prochain, il sera important d’avoir cette connaissance du terrain et l’approche sera différente.”

Est-ce que tu discutes déjà en vue de la saison 2024 ?

“Un petit peu, ça commence. Stellantis a envie que ça continue, mais il y aussi Bonato, Camilli et Margaillan qui roulent en C3. Minerva voudra sans doute être encore présent, car Jean-Charles Beaubelique est un pur passionné. Il était là ce week-end et était super content. Il m’a dit que c’était son rêve de gagner un rallye comme ça.

Avant de penser à 2024, il faut déjà essayer de faire le Var cette année, car ce rallye n’était pas dans notre programme initial.”




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Felipe
Felipe
6 mois il y a

Belle victoire, beau parcours et un jeune enthousiaste, sympathique, la tête bien sur les épaules, bien entouré aussi. Puisse-t-il progresser rapidement dans la discipline…