PL.Loubet : “Super de jouer avec eux par moments”



A bientôt 24 ans, Pierre-Louis Loubet a découvert le Monte-Carlo directement dans la catégorie reine, alternant le très bon et le moins bon sur un rallye dont il se souviendra longtemps.

Photo : Bastien Roux

Seizième à l’arrivée après avoir redémarré samedi matin suite à une sortie de route, l’espoir français a montré son potentiel par à-coups, signant notamment deux chronos dans le top 4 au scratch. A l’arrivée de ce Monte-Carlo, Pierre-Louis a évoqué cette épreuve avec nous pour un rendez-vous qui sera à retrouver à l’issue de chaque manche WRC.

Quel est rapidement ton bilan de cette épreuve ?

“Il y a des trucs évidemment positifs à retenir, surtout sur un rallye aussi dur. C’était très difficile le vendredi matin. On signait des temps très proches des R5 avec notre position de départ, et on ne pouvait vraiment pas exploiter la WRC. Ensuite on a montré de belles choses.

Je retiens notamment le 4e temps au premier passage de la Power Stage. Au deuxième passage, je visais vraiment les points avec peut-être un 3e ou 4e temps possible. Je fais malheureusement une petite bêtise à 15 km/h, j’étais dégoûté. Les intermédiaires après étaient bons, c’est vraiment dommage, on pouvait clairement marquer des points. Dans la spéciale précédente, j’avais préservé les pneus pour me donner toutes les chances de réussir.

Hormis les 2e et 4e temps, je retiens aussi les intermédiaires de la spéciale n°2. Je suis encore en tête au KM12 avec un choix de pneus décalé et même si j’ai tout perdu dans les derniers intermédiaires, je pense que le choix de pneus n’était pas si mauvais que ça. Pour un premier Monte-Carlo, on avait fait un choix sécuritaire.”

Tu viens de débuter ta sixième en année en rallye et pourtant tu n’avais encore jamais disputé le Monte-Carlo, pourquoi ?

“Je n’ai jamais pu m’y engager car c’était toujours une galère de trouver un budget et fixer un programme en début d’année. J’étais proche de rouler à une seule reprise avec une R5 de chez Balbosca mais sans y arriver finalement.”

Photo : Bastien Roux

Quel est on avis sur les pneus Pirelli ?

“Je n’ai aucune comparaison possible à faire avec les pneus Michelin sur des gommes identiques, donc je ne peux pas vraiment te dire. Mais aucun problème pour moi, surtout que je n’ai pas crevé.”

Revenons sur ton abandon du vendredi soir. Est-ce ta plus grosse déception du week-end ? 

“Sur le freinage, j’ai simplement mal noté un truc en oubliant “une plaque noire” sur le frein. Ma plus grosse déception n’est pas celle-ci, c’est vraiment cette Power Stage où j’avais le potentiel pour faire un truc. C’était super de jouer avec eux par moments, j’aurais signer tout de suite avant le départ pour un tel week-end.”

Comment s’est déroulé votre travail (Vincent et toi) avec les ouvreurs ?

“C’était une première avec des ouvreurs pour moi. J’en profite pour remercier Laurent Poggi et Florian Haut-Labourdette qui ont fait un super boulot pendant toute la semaine. On a fait de très belles choses avec eux. Là aussi, il fallait découvrir et apprendre de nouvelles choses, et on a réussi à monter en puissance au fil des jours.

En plus des ouvreurs, je veux forcément remercier mon équipe 2C Compétition qui a notamment fait un boulot incroyable pour remettre l’auto en état le vendredi soir après mon erreur.”

Photo : Bastien Roux

Un Monte-Carlo, surtout celui-là, implique souvent des réveils “brutaux”. C’était forcément une nouveauté pour toi.

“Les réveils de 3h30 et 3h50 ont fait mal, c’était l’horreur ! Mais rien de spécial pour partir le matin, un petit café, bien manger et en route vers les spéciales. Je travaille avec 321 Perform pour ma préparation physique et je n’avais pas de doute pour être au point le matin des étapes.”

Qu’as-tu pensé de ton auto finalement ?

“J’ai sincèrement une super voiture. Nous sommes plus performants que sur la terre pour l’instant où nous étions parfois assez loin. La voiture sur asphalte a vraiment un beau potentiel. J’avais eu deux journées au top en essais en testant plein de choses qui nous ont servi pendant la semaine, c’était parfait.”

Tu es l’un des rares participants en WRC à avoir déjà disputé l’Arctic Rally dans le passé, et même à deux reprises. Quel est ton avis sur cette épreuve ?

“J’ai des souvenirs magnifiques de l’Arctic Rally, surtout de ma participation avec la Subaru R4 car avec la DS3 R5 je n’avais eu que des problèmes mécaniques donc sans jamais vraiment pouvoir rouler au maximum. C’était vraiment une expérience de fou avec un pilotage assez comparable à la terre mais avec plus de grip. Je vais avoir une journée d’essais pour découvrir tout ça. J’espère ne pas être loin, et je pense que c’est un terrain qui me peut convenir.”




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Sylvain
Sylvain
3 années il y a

J’ai mis du temps et des vidéos à me faire une idée : ce MC était extrêmement piégeux et difficile, cela n’était pas un bon rallye pour évaluer la performance d’un débutant, parce que qui a besoin d’expérience doit forcément faire des km… Voilà selon moi pourquoi ce n’est pas un bon “test” pour Loubet : il devait essayer de ne pas sortir avant que de faire des temps… ceci expliquant sans doute cela. Tel ne sera plus le cas en Finlande, sur la neige les conditions ne changent pas, le grip est super présent, et disons que l’excuse de… Lire la suite »

Jean Dridéal
Jean Dridéal
3 années il y a

Difficile de dire quoi que ce soit après 1 MC.

On a la chance d’avoir +/- une référence de choix avec Rovenpera Jr. On ne pourra juger du potentiel de Loubet (et Fourmaux) qu’à partir de la fin du championnat.

En attendant, espérons quelques coups d’éclat, et pas trop de tôle froissée.