En décrochant une deuxième victoire en championnat de France asphalte cette saison, Yohan Rossel a pris du même coup la tête du championnat, s’affirmant comme un très sérieux prétendant au titre.
En plus de la France en C3 R5, Yohan Rossel participe également au championnat ERC3 au volant d’une Peugeot R2 et vient ainsi de disputer son dixième rallye de la saison ! Avant de le retrouver en Rouergue dans deux semaines, le jeune gardois a pris de son temps pour nous répondre et faire le point sur ce début de saison très prometteur.
Déjà dix rallyes en 2019 pour toi et la tête du championnat de France asphalte. Difficile de ne pas être satisfait ?
“Ça va plût bien en effet, il faut continuer comme ça. On sait qu’en sport mécanique, tout peut vite s’arrêter en tourner en notre défaveur. Donc on garde la gnac pour les prochaines épreuves et la suite de la saison.”
Est-ce que cela répond à tes attentes du début de saison ?
“Oui clairement. Je ne sais pas si je pourrais jouer le titre jusqu’au bout, mais nous sommes là où j’espérais être. Je pense que tout le monde sous-estime un peu les niveaux des formules de promotion. Avec une telle équipe comme PH Sport et cette voiture, j’ai vraiment tout bien faire, donc c’est assez logique finalement d’être à ce niveau. La question était de savoir quel serait le temps d’adaptation avec la voiture. Et en ce début d’année, il y a eu beaucoup de conditions changeantes, donc ce n’était pas évident comme prise en main.”
Comment s’est passé ton rallye des Vosges ?
“J’ai pu avoir une très bonne séance d’essais avant le départ. Je n’étais pas forcément super à l’aise sur cette épreuve avec des conditions très changeantes, c’était compliqué. Tu ne peux pas être au maximum tout le temps dans ces conditions. J’ai été très régulier et j’ai attaqué fort dans la première du dimanche matin. J’aurais bien aimé voir les chronos de Yoann sans problème. C’est superbe de se battre face à lui, c’est un très bon pilote avec une énorme expérience avec la C3 R5.”
Avec un tel agenda (France + ERC), ton agenda et celui de ton pilote ont forcément changé. Comment vos vies se sont adaptées à ça ?
“Benoît a carrément focalisé son année sur le rallye et a quitté son travail pour ça. Il est impliqué à 200% et on essaye de faire toutes les choses correctement.
De mon côté, j’ai ma structure en karting où je gère pas mal de choses. C’est un métier passionnant qui me prend du temps, et pour l’instant, cela se goupille bien avec mon agenda pilote. Je ne vois pas trop la maison et la famille, mais pour l’instant c’est comme ça. Je suis toujours axé sport auto, comme depuis tout petit.”
Cette année, tu enchaînes donc les épreuves en roulant quasiment toutes les 2 semaines. Qu’est-ce que cela t’apporte ?
“C’est super d’enchaîner les courses, on reste tout le temps focalisés sur notre saison. C’est vraiment fabuleux de rouler un maximum et nouveau pour moi. J’ai énormément de reconnaissance en vers Citroën et Peugeot qui me permettent de rouler autant et sur des championnats différents.”
Comment vois-tu le reste de ta saison en France ?
“La chose qui m’importe pour le reste de l’année est de gagner en performances avec la C3 R5. Je cherche 1 dixième au kilomètre, 2 ce serait le top. Cela se joue essentiellement sur la prise en main de la voiture, ça va se régler petit à petit. Au Charbo, j’avais un rythme intéressant, à Antibes, j’avais un niveau au-dessus, puis au Vosges, j’étais encore plus dans le coup.”
Le Rouergue se profile maintenant. Est-ce une “bonne” épreuve pour toi ?
“A chaque fois que j’ai fait ce rallye, j’ai plutôt bien réussi et je le connais bien. Mais tout le monde le connaît bien en fait. Il faudra surtout ne pas faire d’erreurs, être dans le rythme, et un podium m’irait bien. Je me prends pas la tête.”
Comment ça se passe de bosser avec PH Sport ?
“Tu ne t’occupes de rien, la logistique est parfaite. J’avais une voitures neuve pour Antibes, et c’est toujours motivant. Les gars sont motivés pour te permettre d’être au top. Tout le monde est super de l’équipe, mon ingénieur, mes mécanos…et les relations sont top avec le patron Bernard Piallat, il est à bloc derrière moi.”
Et du point de vue de l’ERC, quel ton avis sur cette “aventure” ?
“C’est exceptionnel de découvrir d’autres épreuves et de rouler dans un autre championnat. Cela m’apporte énormément. Mais je suis très déçu de nos performances sur terre, nous n’avons pas réussi à trouver le problème mais on a quelques idées.
On a fait une superbe performance aux Canaries sur asphalte et le championnat est loin d’être perdu. Je suis entouré d’une bonne équipe et on y croit. On va faire Rome, Barum et peut-être Hongrie ensuite.”
Tu participes activement au développement de la nouvelle 208 R2 Turbo. Qu’en penses-tu ?
“Quant tu montes dedans, tu vois qu’il y a une dizaine d’années d’écart. La combinaison moteur/boîte est fantastique. Pour le chassis, c’est très bien suspendu mais on a encore un peu de boulot.
A sa sortie, cette voiture va faire très mal. Je n’ai pas encore pu tester la voiture sur la terre mais j’espère pouvoir le faire prochainement.
Sur l’asphalte, je pense que l’écart avec l’ancienne 208 est d’environ une seconde au kilomètre. Le moteur de 230 cv marche fort. Pour moi, cette nouvelle auto est plus proche d’une R3.”
Au sein de cette saison bien chargée, as-tu prévu de faire un break pendant l’été ?
“Comme ma copine va probablement lire cet interview, je vais dire oui (rires). Entre Rome et Barum, ce serait bien de souffler, on va voir comment.”
Tu n’as disputé qu’un seul rallye sur terre avec la C3 R5. Est-ce que c’est quelque chose sur lequel tu travailles ?
“Oui c’est sûr, surtout que c’est une surface où je prend beaucoup de plaisir. On verra plus en fin d’année probablement. Il faut rester concentré sur ses objectifs, ne pas tout mélanger. On a tout pour bien faire.”
La pointe de vitesse de rossel ne fait que augmenter, de plus c est un pilote qui est tres réfléchit, j espère qu’il sera champion de France cette année et que Citroën ne le lachera pas
Merci RS pour tout c est interview
En WRC I il y a les 3 fantastiques, qui hormis ce WE raflent tout ce qui se présente à eux. Derrière, Dani fait bien le job de N°2 sinon je trouve tous les pilotes décevants (Ne marquant que trop peu de point en championnat à cause de leurs manques de régularité. Derrière OGIER, nous avons en France 4 magnifiques prétendants (YB, EC,NC, YR) qui s’ils s’appliquent et réussissent auront des opportunités. Bravo Monsieur ROSSEL, bien qu’encore très jeune, au delà de votre sympathie et de votre incroyable coup de volant vous avez su mener votre carrière avec une intelligence… Lire la suite »