Sébastien Ogier : Un fabuleux résistant



A l’heure où la première partie de saison est désormais terminée, il est temps de tracer un bilan de ces six derniers mois, marqués principalement par une lutte entre trois pilotes : Ott Tänak, Sébastien Ogier et Thierry Neuville.

Sébastien Ogier : Un fabuleux résistant

2e : 146 points / Moyenne de 18,25 points par manche (17,42 en 2018)  

+ Encore deux victoires pour lancer sa saison

Depuis deux ans, Sébastien Ogier est un habitué des grosses performances en début de saison, et 2019 n’a pas dérogé à cette règle avec deux victoires sur les trois premiers rallyes, dont une bien convaincante au Mexique. Deux mois avant, au Monte-Carlo, le français avait lancé sa nouvelle coopération avec Citroën d’une manière éclatante, offrant une 100e victoire au constructeur français en championnat du monde.

+ Une régularité exceptionnelle

A l’image des deux dernières saisons, Sébastien Ogier n’est clairement pas le plus performant mais sa régularité impressionne et force le respect. Grâce à elle, le français reste dans le course au titre.

+ Une hargne toujours intacte

Ne pouvant jouer la victoire à plusieurs reprises cette année, Sébastien Ogier a encore une fois démontré deux de ses grandes qualités : sa hargne et son abnégation. Frustré et énervé parfois mais ne baissant jamais les bras, le français a par exemple arraché quatre podiums consécutifs au Tour de Corse, Argentine, Chili et Portugal alors que sa C3 n’était clairement pas au niveau de ses rivales sur ces terrains.

+ Maître de la Power Stage

S’il est bien distancé par Ott Tänak au nombre de scratchs (19 contre 42 pour son rival), Sébastien Ogier est comme l’an passé le champion des Power Stage. Dans cet exercice, le français est capable de se sublimer en quelques kilomètres et a repris 8 points à Neuville et 10 à Tänak ! 

Deux boulettes en une mi-saison

S’il a signé six podiums en huit courses, un record dans cette saison 2019, Sébastien Ogier a également commis deux erreurs très regrettables : en Suède d’abord dans un mur de neige, mais aussi en Sardaigne en tapant un rocher d’une manière bien étrange. A chaque fois, le français ouvrait la route et manquait clairement de performances pour suivre le rythme, donnant tout pour obtenir une position sur la route convenable pour le lendemain.

Une C3 qui stagne

Conscient d’arriver dans une équipe en manque de sérénité, mais surtout en manque de solutions et également de moyens pour développer sa C3 WRC, le français attend encore une amélioration significative de sa monture…et ce depuis le début de saison. Si le boulot sur les réglages semble porter ses fruits, l’arrivée de nouvelles pièces (lesquelles d’ailleurs ?) est pour l’instant un mirage. Globalement, cette C3 WRC manque toujours de grip sur terre, et cela handicape largement les pilotes lors des premiers passages sur la gravette.

Comparaison 2019/2018

Rallye20192018Variation Points
Monte-Carlo1er1er+3
Suède20e10e-3
Mexique1er1er+3
Tour de Corse2e1er-9
Argentine3e4e+4
Chili2e+22
Portugal3e0+20
Sardaigne41e2e-26
Après 8 manches146122+24




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Boris
Boris
4 années il y a

Sa stratégie de power stage est réglementaire et très payante. Mais l’exploitation à fond de ce point de règlement (faire l’impasse de l’étape du dimanche pour se préserver pour la PS) est pas très glorieuse, ni très intéressante pour la discipline. Cette nouvelle stratégie qui paye beaucoup va obliger les teams à une nouvelle mauvaise surenchère (comme les changements de positions par pointage décalé, les réclamations répétées pour gêne, pour poussière,…) qui peut rendre la dernière étape encore plus soporifique. J’espère, a titre personnel uniquement, que la FIA planche sur des corrections de règlement pour annihiler ces techniques sur l’année… Lire la suite »

Juju
Juju
4 années il y a

Avec taureau24 on tient un sacré champion ! Si quelqu’un à un dîner de con de prévu, je crois qu’il est libre !!!