Passé tout proche de la victoire à Châteauroux en 2021 face à Stéphane Lefebvre, Denis Millet collectionne depuis les victoires et les podiums en Coupe de France, toujours avec sa VW Polo GTi R5.
Absent à Béthune en février dernier, le pilote du Doubs rêve de refaire le coup de 2021 et ainsi jouer la victoire le plus longtemps possible.
Et avant cette finale, l’occasion était idéale d’en savoir plus sur certains pilotes pouvant jouer la gagne dans le Puy-de-Dôme. Quatrième présentation d’un des favoris avec Denis Millet !
Denis Millet – Volkswagen Polo GTi R5
Copilote : Romain Blondeau-Toiny
Âge : 39 ans
Métier : Chef d’atelier dans un garage
Lieu : Naisey-les-Granges (Doubs)
Saison 2023 : 6 victoires en Coupe de France, 8 podiums
À quel moment as-tu pensé à participer à cette finale ?
“Depuis la fin de saison dernière, j’ai en tête cette finale. À la base, j’avais prévu de faire celle de Béthune, mais avec le déplacement de date, ce n’était plus possible d’y participer pour moi. J’avais le Touquet en tête, et cela demandait trop de temps d’aller deux fois dans le Nord en si peu de temps. En plus, j’avais pas mal de révisions à faire pendant l’hiver sur l’auto. Avec Ambert, on aura normalement une finale “neutre”, un peu comme à Châteauroux, et c’est vraiment un point positif.”
Que sais-tu sur cette finale ?
“Je ne sais rien ou presque. Je vais déjà essayer de trouver du temps pour regarder les vidéos ce week-end. Je n’ai jamais roulé dans ce coin hormis au Terre d’Auvergne pour mes débuts ! Mais je connais Stéphane André qui est du coin. Il m’a parlé de spéciales moins rapides que chez moi, avec pas mal de sinueux et de plaques noires.”
Quel sera ton objectif ? Et selon toi, quels seront tes concurrents principaux ?
“Quand tu vois le plateau, être dans le top 5, ce sera pas mal. Top 3 même. En 2021, je m’étais dit la même chose et au final, on a joué la victoire contre Steph (Lefebvre) qui était le grand favori. On espère que ce sera pareil cette année, en tout cas, j’en rêve. Mais ça s’annonce difficile sur le papier. Je ne pars pas abattu quand même, loin de là. Mais Léo Rossel sera difficile à battre. Je pense aussi à Jérémi Ancian qui va très vite et m’a battu deux fois cette année. Je n’étais pas trop loin de lui à Autun, donc j’espère être dans le coup. Habouzit peut être très vite aussi, il a bien préparé cette finale avec 2C et la nouvelle Skoda. Le jeune Darmezin est rapide en formule de promotion et a fait quelques trucs sympas en R5 malgré sa faible expérience. Je pense aussi à Salanon, Da Cunha ou encore Reydellet qui est très vite aussi.
Ce sera le rendez-vous de l’année et ce sera seulement ma deuxième finale. Avant de rouler, j’ai pu assister à des finales comme Tournus, La Ciotat et Samer. C’est vraiment quelque chose de magique. Donc on va faire du mieux possible et j’espère surtout aller au bout et ne pas avoir un problème mécanique.”
Que penses-tu de ta saison 2023 jusque là ?
“Je suis globalement satisfait. Je suis tout de même un peu déçu de mes abandons mécaniques comme au Vosges avec un turbo neuf qui pète. Je voulais faire un peu de championnat de France cette année pour me mesurer aux meilleurs. Mais c’est dur de lutter, ils sont super affutés, connaissent bien les spéciales et ont une journée d’essais avant chaque rallye. Au Touquet, je savais que j’allais être en dedans, mais j’avais envie de le faire. Et au Vosges, ce n’est pas le résultat attendu avec l’abandon bien sûr, mais un top 5/6 semblait jouable.”
Tu as la particularité de travailler quasiment seul sur ta R5. Avec seulement trois abandons mécaniques en trois ans sur une trentaine d’épreuves, tu peux être fier de ton travail !
“Je fais tout moi-même ou presque. Je fais quand même réviser le moteur chez un préparateur. Pour la mécanique, l’entretien et le nettoyage, je passe pas mal de soirées dessus, parfois jusqu’à minuit. Je suis mécano de métier, et ça reste assez simple finalement. Du contrôle, du serrage…ça peut représenter 3 à 4 soirs par semaine.
Parmi les têtes d’affiche, je crois être un peu le seul dans ce cas, mais j’ai l’habitude. Reydellet va rouler avec RSR, Ancian avec Sarrazin, Rossel avec l’équipe de son frère qui doit quand même lui fournir une très bonne auto, ou encore Habouzit avec 2C.
J’aurai deux copains à moi pour la mécanique et je pourrais aussi avoir un peu d’aide de Cédric Mazenq (ingénieur), comme à Châteauroux en 2021.”
Pourquoi as-tu misé sur la Polo ?
“C’est une belle caisse et je ne regrette pas du tout mon choix. C’est une auto simple à faire rouler. C’est une auto vivante, qui fait du bruit avec beaucoup de ressentis. Il y a encore trois ou quatre ans en arrière, il y avait très peu de Polo en France. Personne n’en voulait et tout le monde pensait que c’était une auto difficile à piloter et que c’était plus cher à faire rouler que la Skoda. Peut-être que les performances de Giordano, et un peu celles d’amateurs comme moi ont fait un peu bouger les choses.
En tout cas, la Citroën C3 ne m’attire pas du tout. J’ai l’impression qu’il n’y a pas trop de ressenti et qu’elle est plus pointue à faire rouler. Il faut faire beaucoup de kilomètres pour être bien à l’aise et elle semble plus destinée à des gars du championnat de France. De son côté, la nouvelle Skoda ne semble pas super fiable pour l’instant et pas forcément plus performante que l’ancienne.”
Tout le monde ne peut pas mettre 25000 E pour une finale effectivement (hors casse hors franchise au besoin), mais ces écarts ont toujours existé, en pourcentage. Vu le prix d’une R5, forcément ça fait un paquet d’euros.
il confirme que la polo est un petit kart comme Ciamin.(gros feeling, l’anti C3 que meme Delecour avait jugée très(trop) aseptisée).
bravo Millet; c’est ça un pilote amateur ! il bosse lui meme sur sa polo.
son seul équivalent est patrick rouillard, qui bosse lui aussi sur sa voiture à l’assistance.
quand on voit débouler des gros team (2C, sarrazin) sur une finale amateur c’est un problème.
et léo Rossel aura une C3 avec les dernières evo usine.
Cuoq lui meme a toujours une mini structure amateur, idem salanon.