Gilbert : “Il va y avoir de la baston”

Double champion du monde JWRC et WRC-3 en 2015, le pilote vosgien sort de deux saisons mitigées en WRC-2. Surtout en 2016 avec une onzième place au championnat à bord d’une Citroën DS3 R5, avant de davantage briller l’année dernière avec notamment deux podiums en Pologne et en Finlande au volant d’une Skoda Fabia R5.

L’épisode en mondial derrière lui, Quentin va donc évoluer en France cette année, toujours avec une Fabia R5 mais avec une nouvelle équipe : 2C Compétition. Championne de France avec Sylvain Michel en 2016, l’équipe gérée par Gaël le Clainche revient donc avec un programme complet cette saison et alignera d’ailleurs une autre Fabia R5 pour Thibault Habouzit.

A deux semaines du lancement du championnat, Quentin nous a accordé un peu de son temps pour répondre à nos interrogations.

Bienvenue en championnat de France asphalte Quentin, que peux-tu nous dire de ta saison 2018 ?

“Je vais évoluer au sein de l’équipe 2C, une équipe avec qui je me suis toujours bien entendu par le passé. 2C Compétition est une équipe très professionnelle qui a fait ses preuves depuis longtemps. Cette année, Je serai notamment soutenu par Igol ainsi que par mes partenaires fidèles. L’objectif sera clairement de jouer le titre. Je pense que le niveau du championnat de France asphalte cette année équivaut à celui du WRC-2. Il y aura de nombreux vainqueurs de formule de promotion au départ et également des vainqueurs de manches du CFR.

La bataille va être belle et excitante pour tout le monde, je suis excité à mort et j’ai hâte d’attaquer par le Touquet. Il ne faudra surtout pas sous-estimer les autres, je pense qu’il y aura 3/4 pilotes en lice pour le titre, j’espère en faire partie. De mon côté, je n’ai pas roulé depuis sept mois et je ne vais reprendre le volant que la veille du Touquet donc il va y avoir un temps de reprise forcément.”

Des manches préférées, des manches redoutées ?

“Parmi les manches du calendrier, j’aime beaucoup le rallye du Mont-Blanc, j’ai d’excellents souvenirs sur cette épreuve et le côté montagnard me plaît beaucoup. J’aime également le Touquet car j’ai beaucoup de bons souvenirs et le tracé rapide me convient bien.”

Pour les redoutées, il y en a beaucoup. Je pense au Lyon-Charbo où je ne compte qu’une seule participation avec la Clio N3. Au Rouergue, j’ai roulé à deux reprises mais je n’ai jamais eu un super feeling. Les Cévennes, il faut remonter à 2011 avec une seule participation alors que pour Antibes, ce sera zéro expérience même si je dois connaître des portions du Monte-Carlo. Au final ce sera un challenge intéressant, il faudra répondre présent et se montrer intelligent, ce sera un championnat long.”

As-tu l’impression de régresser en arrivant du WRC-2 ?

“Pour être honnête, je me lassais d’être en WRC-2. Dès le départ, tu savais que tu ne pouvais jamais gagner en tant que privé face aux moyens financiers des officiels. C’était dommage de se battre pour finir premier privé et en plus c’était un peu de l’argent jeté par la fenêtre. J’ai compris que je n’aurais pas plus d’opportunités pour faire du WRC et à 28 ans, je pense que c’était le bon moment d’arrêter.

Je suis content de mon choix, on va pouvoir se battre à armes égales et on sera sous le feu des projecteurs. Il va y avoir de la baston, c’est ce qu’on cherche, tout comme les spectateurs et le monde du rallye en général.”

Une saison 2018 décevante, ce serait quoi ?

“Franchement, c’est difficile à dire. J’accepterai d’être battu en étant deuxième, mais je n’aimerais pas finir plus loin. Donc 3e ou 4e, ce serait décevant pour moi. Une année décevante, ça peut aussi être une saison galère avec la mécanique ou des sorties de route.”