Après sa victoire sur l’asphalte du rallye Vosges Grand Est, Yoann Bonato a poursuivi son programme sur la terre en Pologne pour l’ouverture du championnat d’Europe des rallyes, le pilote CHL étant engagé sur le calendrier complet de l’ERC !
Pour son retour sur la terre après plus de trois ans d’absence (Pays de Galles 2017), le pilote Citroën a longtemps été en lice pour une place dans le top 6, mais un gros problème moteur l’a lourdement handicapé en fin de course, le repoussant finalement à la 8e place. À l’issue de ce week-end, Yoann revient une nouvelle fois avec nous sur sa performance.
Jusqu’à l’ES12, tu étais en lice pour une place dans le top 6. Finalement, tu termines 8e après avoir rencontré de gros problèmes moteurs sur la fin du rallye. Rageant non ?
“Nous étions très contents pour une première depuis 2017. Globalement, nous n’avons pas une grande expérience sur terre avec très peu de course à notre actif. La Pologne est très spécifique avec des vitesses folles, des virages en l’air, les arbres qui traversent sans passer par le passage piéton, bref un rallye de fou aux sensations uniques ! Et je ne vous parle pas des ornières du second tour !
Finalement, terminer 5ème, 6ème ou 8ème n’a pas grande importance, surtout vu les écarts avec les leaders. J’ai même envie de dire que si ça devait arriver, c’est arrivé au bon moment; A savoir au départ de l’ES 13.
Globalement, nous avons pris beaucoup de plaisir et surtout beaucoup d’expérience. L’équipe à été une fois de plus irréprochable et l’ambiance est vraiment sympa. Bref, tout est réuni pour que cette année d’apprentissage se déroule dans les meilleures conditions.”
Est-ce un problème déjà connu par Citroën ?
“Dans les sports mécaniques, la première chose qui fait avancer la voiture est son moteur. Nous devons démonter pour comprendre ce qu’il s’est passé. Globalement, ce sont des choses qui peuvent arriver même si elles sont rarissimes. Sur la C3, nous n’avons quand même pas trop à nous plaindre de la fiabilité ces derniers temps !”
Comment as-tu vécu cette belle bagarre pour le top 6 ? Connaissais-tu un peu la valeur de tes adversaires et pensais-tu être au même niveau qu’eux ?
“Lors de la qualif, nous avons compris que nous pourrions jouer dans le top 10 à condition de tout aligner proprement. Nos adversaires roulent régulièrement en Espagne sur terre et se sont de bonnes références dans leur pays. C’était une belle surprise de se bagarrer avec eux ici pour notre retour !”
Quelle est ta marge de progression ? Vois-tu notamment des éléments importants à changer au niveau de ton setup ou du pilotage ?
“Elle est importante, en tout cas je l’espère !!! Mais quand tu vois les écarts avec les premiers, il est évident que la marge de progression est grande et c’est tant mieux ! Au niveau set up, le travail fait par Citroen en développement notamment avec Ostberg permet de démarrer les rallyes sur de bonnes bases sans avoir besoin de tout réinventer.
Au niveau de mes notes, j’ai quelques petites adaptations à faire mais tout reste très similaire à l’asphalte.Dans mon pilotage, c’est là que j’ai vraiment du taf. Je dois améliorer mes freins et mes vitesses de passage dans certains virages. L’intention est plutôt bonne mais la réalisation pas toujours parfaite.”
Tu avais participé à cette épreuve à deux reprises avec la DS3 R5 dans la catégorie WRC2. Est-ce que tu connaissais certaines spéciales avant le départ ?
“Tout était très nouveau par rapport à 2017. Nous avons découvert la quasi-totalité du rallye. Mais le profil général reste identique et je savais à quoi m’attendre. Il faut bien se placer sur les bosses pour être en ligne dans le virage suivant. La principale difficulté réside dans le fait d’imaginer la longueur du saut. A savoir: Allons nous retomber avant, dans et après le virage. Bref après les doutes, le feeling fait le boulot, il suffit de lui faire confiance.”
Est-ce que revenir sur terre avec un rallye aussi rapide que la Pologne plutôt qu’un Sardaigne par exemple est plus compliqué ?
“Je ne sais pas quelle aurait été la meilleure solution pour reprendre la terre. Finalement, je pense que le mieux est que les roues soient sur la surface, peu importe le pays !”
Comment se présente le prochain rallye du Lettonie ? Est-ce un profil très proche de la Pologne ?
“Je ne connais pas du tout la Lettonie, je pense que nous serons sur quelque chose de plus proche de la Finlande. C’est toujours très sympa de découvrir de nouvelles épreuves, nous faisons du rallye pour ça et ceci va dans la continuité de ce que nous avons vu au Portugal, Hongrie, Canaries et aujourd’hui la Pologne.J’aimerais terminer par un message pour Marine*, nous lui souhaitons un très bon et rapide rétablissement, nous sommes pressés de la revoir en grande forme !!”
Merci didjji,ça m’évite de faire un chapitre sur les champions du monde. ..du clavier ! Bravo à toute l’équipe CHL
TARMAC, emplacement réservé à la circulation et au stationnement des avions.