La joie du podium pour Yoann Bonato



Avant de terminer sa saison 2016 au Var dans le cadre du championnat de France des rallyes, Yoann Bonato a pu se régaler sur l’asphalte du rallye de France, signant ainsi son premier podium en WRC-2.

Celle belle troisième place n’aura toutefois pas été suffisante pour Yoann et son compère Benjamin Boulloud, puisque l’équipage des 2 Alpes s’incline pour un petit point face à Quentin Gilbert et Renaud Jamoul dans le trophée Citroën.

Dans cette nouvelle chronique, le montagnard revient forcément sur ce Tour de Corse, saluant au passage le travail de son équipe CHL Sport Auto qui lui a permis d’amener sa DS3 R5 sur la dernière marche du podium !

Reconnaissances

“Forcément ici, les reconnaissances ont vraiment été très longues. A la base, on pensait pouvoir faire les 50 kilomètres en une seule fois mais cela équivalait à 1h30 de conduite. Du coup, on a du par exemple s’arrêter une fois en pleine spéciale car Benjamin avait une envie naturelle…

On a utilisé une petite astuce en Corse pour les notes. Sur de telles spéciales, on a réussi à découper les chronos en plusieurs parties, indiquant à chaque fois les gros changements de rythme et la physionomie de la route. Cela nous a permis de rester constamment dans le bon rythme tout les deux pendant le rallye.

Côté physique, ces trois journées de reconnaissances n’étaient pas trop fatigantes, mais mentalement, ce n’était pas évident avec beaucoup de travail à la vidéo pour appréhender au mieux ce genre de spéciales.”

Bonato-Rallye-de-France-2016

Le rallye

“A la lecture de la liste des engagés, on pouvait difficillement espérer faire mieux que troisième avec le duo Evans/Kopecky, sachant que les performances de la nouvelle Hyundai i20 R5 de Kevin Abbring était inconnue. Rapidement, nous avons vu que la Hyundai était bien née et qu’il serait difficile de se battre contre elle.
Le samedi matin, on a bénéficié de l’abandon de Kevin, que je connais d’ailleurs bien pour l’avoir croisé en JWRC à l’époque, c’est quelqu’un de vraiment très sympa.

Troisième derrière Evans et Kopecky à plusieurs minutes, on n’allait pas tenter le diable, sachant que notre objectif avec Benj’ était d’éviter la moindre erreur sur ce rallye même un tête-à-queue qui nous aurait bêtement coûté 10 secondes. A l’arrivée des spéciales, je n’étais pas forcément super content de mon pilotage, car, par manque de connaissance, j’avais l’impression de lâcher pas mal de temps dans de nombreux endroits. En rallye, un pilote est satisfait quand il est persuadé qu’il a fait une spéciale parfaite, c’est à dire qu’il n’a pas perdu de temps par rapport à ce qu’il pouvait faire avec la voiture qu’il avait et les conditions, quelque soit le chrono par rapport aux autres.

Pour nous, terminer cette saison en WRC-2 par un podium, c’est juste parfait, nous sommes très contents avec Benj’ et toute l’équipe. Pour l’année prochaine, il faudra travailler pour être également performant sur terre. Je ne pense pas avoir un talent particulier sur asphalte, mais je pense que la différence se fait avant tout par le travail et à l’expérience, et c’est ce que je dois appliquer pour réussir sur terre.”

Ultimate Challenge

“Sur ce Tour de Corse, on avait un bel enjeu avec l’Ultimate Challenge de Citroën, mais il fallait soit terminer deuxième au France, soit troisième avec deux scratchs sans que Quentin Gilbert ne marque de points, tout en surveillant les performances de Pierre-Louis Loubet.

D’ailleurs, j’en profite pour féliciter Quentin Gilbert qui a su marquer les points au bon moment de la saison et qui a connu quelques rallyes difficiles comme ici. Ce ne sera pas évident pour lui de démarrer en Grande-Bretagne alors que tous les autres gars sont lancés vers cette fin de saison, il faut qu’il profite avant tout.”

CHL Sport Auto et Michelin

“Je tiens également à saluer toute mon équipe CHL Sport Auto qui a réalisé un travail incroyable, tant avant la course pour remettre cette DS3 sans les évolutions, mais également pendant, car la voiture n’a connu aucun problème pendant trois jours. En plus du travail énorme accompli par tout le monde, l’ambiance et la bonne humeur sont toujours au rendez-vous.

Côté pneus, et c’est aussi à noter, les Michelin ont parfaitement tenu malgré des spéciales énormes de plus de 50 kilomètres, le tout sous le soleil avec de grosses températures. C’était assez bluffant de pouvoir “taper dedans” du départ à l’arrivée et de ne constater quasiment aucune forme de baisse de performance.”





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FRS
FRS
7 années il y a

C”est très bien pour lui, mais faut tout de même relativiser. Il est à plus de 3 minutes de second et à plus de 4 du premier. Et c’est sur asphalte, il y a du boulot encore.

Thierry (42)
Thierry (42)
7 années il y a

Y. Bonato , un revenant qui n’aurait jamais dû partir !
Félicitations à toute l’équipe .
Belle performance également de B. Bouffier associé au toujours talentueux D.Giraudet !