Ogier : “Moins d’erreurs que les autres”

“C’était encore une fois un défi énorme. A chaque fois que nous venons ici, nous savons que ce sera une semaine difficile et notamment pour le choix de pneus. Ott était un adversaire coriace, mais c’est toujours une très bonne chose d’être ici sur le podium. Bien sûr, je suis très content, c’est la meilleure manière de démarrer la saison.

C’est bien de revenir et de démarrer l’année comme ça, c’est spécial, mais je n’ai jamais eu autant de mal à choisir les pneus. Les conditions changeaient tout le temps, ce n’était jamais super clair. Nous avons bien géré ça en faisant moins d’erreurs que les autres, c’était quasiment impossible de faire un week-end parfait et nous avons également fait des erreurs. Les nôtres étaient de petites erreurs avec de petites conséquences et c’est ainsi que nous avons pu remporter une cinquième victoire consécutive ici. Ça fait du bien.”

Après une journée de vendredi plutôt “calme”, les concurrents ont affronté une neuvième spéciale beaucoup plus délicate, marqué par des écarts énormes et particulièrement en faveur du pilote français.

“Ce fut certainement l’une des spéciales les plus difficiles de ma carrière. C’était difficile d’expliquer à quel point c’était difficile, je ne me plains pas mais ce n’était pas plaisant à piloter. Il s’agissait de survivre. Vous arrivez à l’arrivée avec un grand soulagement et vous êtes super content de franchir la ligne, même si vous n’avez aucune idée de votre temps, si vous êtes une minute plus lent ou plus rapide.

Ce fut une bonne surprise de voir que nous avions pris une minute à Ott. À partir de ce moment-là, nous avons pu essayer de gérer l’écart, mais ce n’était pas facile. Chaque jour était difficile, encore une fois avec les pneus notamment. Il aurait été super facile de faire une erreur dans cette position. J’étais heureux d’avoir réussi à garder mon avance hier soir. Je m’attendais à que ce soit plus facile aujourd’hui, mais quand nous nous sommes réveillés, nous avons été informés de la présence de gel et de glace dans le Turini. C’était difficile jusqu’à l’arrivée. C’était difficile jusqu’à la fin.”

Dans une PowerStage plus piégéuse que prévue, le quintuple champion du monde a fait un compromis entre attaque et gestion, conscient de sa mauvaise monte pneumatique par rapport à ses adversaires.

“Je ne pouvais pas être totalement relâché et pas vraiment attaquer non plus. Je savais que Thierry et Ott allaient se battre pour les points. Thierry, Andreas et Craig avaient quatre pneus tendres pour la Power Stage. J’ai surchauffé mes super tendres et ce n’était pas bon pour être rapide, donc j’ai essayé d’être propre. La route était propre au départ mais ensuite il y avait des virages sales et je ne pouvais pas tout donner. Chaque point est important à ce moment, donc je suis content de prendre ce seul point.”

Questionné enfin sur la performance de son boss, Malcolm Wilson, le français a logiquement répondu avec le sourire.

“Je ferais mieux de dire oui, je suppose ! Il est toujours difficile de débuter la saison à Monte-Carlo sur l’événement le plus difficile en termes d’organisation, de logistique, de météo et de coordination, c’est toujours délicat. Nous avons eu quelques changements dans l’équipe, de nouveaux ingénieurs, un nouveau prévisionniste météo qui vient malheureusement d’Estonie, c’est pourquoi nous nous sommes parfois trompés ! Non, je veux dire que nous savons à quel point c’est difficile, nous devons tous les féliciter, ils ont tous essayé d’être aussi bons que possible.”