Rossel : “Un sentiment exceptionnel”

Encore sur son nuage, le champion de France asphalte 2019 est revenu avec nous sur cet instant exceptionnel, d’autant plus qu’il avait lieu sur les terres de Yohan. Après une telle performance, il était aussi logique d’évoquer la suite de sa carrière et de ses rêves de WRC-2.

Quelles ont été tes émotions au moment de remporter le titre ?

“C’était juste super, notamment d’amener tant de bonheur à ma famille. C’était trop bien de gagner le titre à la maison, c’est un sentiment exceptionnel.

Je n’y pensais quasiment pas dans la voiture et on a évité de faire des erreurs. J’étais très à l’aise dans la voiture donc cela m’a permis d’être assez relâché, on a roulé à 90% de nos possibilité je dirais. Dans la longue, j’étais un petit peu moins vite, c’est tellement long et piègeux, je ne voulais pas tout gâcher. On a parfaitement suivi le plan de marche. De son côté, Bonato devait gagner à tout prix donc nous n’avions pas le même objectif. Au final, j’étais surtout stressé et impatient à l’extérieur de la voiture, encore plus avec les arrêts de course à répétition.”

Etait-ce le plus beau jour de ta vie ?

“Oui, c’est franchement l’un des plus beaux jours de ma vie, c’est une sensation exceptionnelle. Toute la pression est retombée au point stop. À chaque saison, je sais que je dois faire un résultat pour pouvoir continuer dans de bonnes conditions.”

As-tu bien fêté ton titre ?

“On a super bien fêté, bien sûr. On a été dans la maison familiale à côté de Montpellier pour célébrer le titre. Et le soir, on a terminé en boîte et je n’ai pas pris le volant ensuite, je vous rassure (rires).”

À partir de quel rallye, tu t’es dit que c’était vraiment jouable de remporter le titre ?

“Le Mont-Blanc a pour moi été le tournant du championnat. On avait fait une super séance d’essais et je sentais que je pouvais faire quelque chose de bien.”

As-tu reçu des messages du team officiel Citroën ?

“A l’arrivée, j’ai reçu un message de Pierre Budar me félicitant. J’ai également eu Didier Clément (ingénieur en chef) au téléphone pour débriefer le rallye également, comme habituellement.”

Et maintenant, que vas-tu faire en 2020 ?

“Concrètement, je ne sais pas tu tout. Citroën est énormément motivé pour m’aider, ils sont impliqués dans ma carrière, je le sens. J’ai besoin d’eux pour que mon histoire continue. La suite logique serait le championnat du monde WRC-2 et avec une Citroën C3 R5.

J’ai beaucoup plus d’expérience qu’à l’époque de la DS3, et la voiture est supérieure aussi. C’est un championnat avec un très gros niveau et avec des supers rallyes à découvrir, ce serait idéal. Sans constructeur, je ne peux rien faire. Donc, ce serait logique de continuer avec Citroën et de gravir les échelons ensemble.”

Quel est ton avis sur la dernière manche au Var ?

“Il y aura beaucoup de monde au Var, on n’aura plus la pression du titre. On va essayer de tout donner, la saison est belle dans tous les cas. Donc on va attaquer très fort et espérer jouer la victoire (en R5). C’est un rallye costaud avec des classiques, il faut un peu une voiture passe-partout. On va faire le maximum pour ramener un bon résultat et j’espère me battre avec Yoann (Bonato).”

En parlant de Yoann, raconte-nous ce moment particulier au shakedown ?

“C’était super marrant. Il m’a sorti quelques conneries dont une blague avec un croque-mort et une bière, j’étais mort de rire. Mais c’est bien de faire ça, ça montre que la passion et le partage sont très présents en rallye. Je ne suis pas sûr qu’on s’entendrait aussi bien si c’était du circuit.”