S.Ogier : “Pas facile de le gagner”

Présent au Kenya depuis dimanche soir, avec notamment des reconnaissances depuis lundi midi, le pilote Toyota a particulièrement apprécié ce début d’épreuve. 

“Ce sera un énorme défi, c’est sûr. En même temps, nous devons mentionner que nous sommes dans un pays incroyable où la nature est belle mais les gens également. Nous avons vraiment apprécié l’accueil qui nous a été réservé. C’était incroyable de voir à quel point les habitants sont excités de voir le rallye de retour dans leur pays. Ils sont très fiers d’organiser cet événement. C’est très agréable à voir.”

Même après deux journées de reconnaissances, de nombreux doutes subsistent par rapport à cette épreuve si particulière.

“Mais nous savons que nous avons un week-end difficile devant nous. Le plus gros défi pour moi sera de trouver le bon rythme. Il y a de belles sections où nous pouvons attaquer. Jusqu’ici tout va bien. Les reconnaissances se sont bien passées et je suis content de la voiture. Le shakedown était assez représentatif ce matin et cela nous a permis de tester un peu et d’ajuster les réglages pour le rallye. Je me sens prêt mais sommes-nous vraiment prêts pour ce genre d’événement ? Je ne suis pas sûr.”

Alors que le pilote gapençais a avoué ne pas être mesure de comparer cette épreuve aux éditions d’antan, le septuple champion du monde des rallyes a précisé que le rallye de Turquie de l’an passé comportait des parties plus cassantes que celles présentes au Kenya cette année.

“Je vieillis mais je suis encore trop jeune pour répondre si c’est comme avant. Je n’ai jamais été ici auparavant. J’ai vu un peu de vidéos. Honnêtement, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en arrivant ici. Je savais que ce serait très différent de ce que nous savons et c’est le cas. A la fin de la journée, il y a des passages très accidentés mais je préfère quand même rouler ici car ils sont assez identifiés. Vous savez où trouver le cassant par rapport à la Turquie, par exemple, l’année dernière. Il y avait des endroits là-bas qui étaient encore plus difficiles pour la voiture que ce que nous allons avoir ici ce week-end. Cela va être intéressant et je suis ravi de commencer cet événement.

Si dans le passé, la boue a parfois joué des tours à certains concurrents sur cette épreuve, cette année, c’est plutôt le sable qui pourrait perturber les voitures.

“Cette année, il fait très sec. Je pense qu’il n’a pas plu ici depuis un moment. Nous avons en fait une situation opposée cette fois. Certaines sections sont très douces et très sèches, comme le fesh-fesh, et d’énormes ornières étaient présentes après les reconnaissances. Je ne sais pas si ce sera plus facile à gérer par rapport à la boue profonde pour être honnête. Nous nous attendons à ramasser beaucoup de ce sable. On va voir comment nos voitures peuvent survivre à cela.”

Questionné sur la possibilité de voir les WRC actuelles disputer plus de 1000 km de spéciales comme dans le passé sur ce rallye, Sébastien Ogier a estimé qu’elles pourraient en être capables sous certaines conditions. 

“Oui, ça peut être possible. Nous aurions besoin d’avoir une assistance après chaque spéciale et d’améliorer la voiture. Les spéciales étaient très longues. Il faudrait ralentir pour faire 80 km ou 100 km de spéciale car sinon le pneu ne survivrait jamais. Je pense que la voiture, en elle-même, c’est sûr, serait bonne. Beaucoup de choses se sont améliorées. La suspension est meilleure qu’avant. Les pneus sont peut-être les mêmes. C’est certainement possible. Il faut vivre avec son temps. C’est déjà super qu’on puisse avoir ce genre d’événement. C’est encore un grand défi. Ce sera peut-être moins de kilomètres que par le passé mais ce ne sera pas facile de le gagner, je crois.”