Lappi : “De la survie plus qu’une course”



Trois semaines après le rallye du Portugal où il a pris le volant de la Yaris WRC pour la première fois, Esapekka Lappi aborde la manche sarde avec plusieurs appréhensions tout en restant conscient de son potentiel et de celui de la Yaris.

Au terme du shakedown où il a signé le quatrième temps à deux dixièmes de son coéquipier Jari-Matti Latvala, le pilote finlandais a pu répondre à quelques unes de nos questions et revenir ainsi sur sa première apparition au volant de la Yaris.

“Il y a encore beaucoup à apprendre, le feeling est bon en Sardaigne. Le Portugal a été prometteur même si le résultat n’était pas celui que je pouvais espérer. Le rythme était néanmoins assez proche de ce que j’attendais. commentait le finlandais avant d’avouer “Il faudra travailler dur pour franchir une nouvelle étape et se rapprocher des meilleurs.”

“Au Portugal, j’ai rencontré quelques problèmes sur la voiture et j’ai fait une erreur. Pour être honnête, je n’ai pas forcément pensé au classement général. L’objectif en Sardaigne sera d’être plus rapide, de ne pas faire d’erreur tout en préservant la mécanique, et d’un point de vue plus personnel, je veux être devant Juho.

En Sardaigne, le pilote de 26 ans évoluera avec des éléments mécaniques différents de ses coéquipiers et travaillera ainsi sur de possibles évolutions.

“J’ai testé la voiture la semaine dernière en Finlande pour mieux la comprendre. Nos tests pour la Sardaigne se sont déroulés sous la pluie donc ce n’était pas idéal pour travailler sur les réglages. Cette semaine, nous allons rouler, à la différence de nos coéquipiers, avec des évolutions sur les amortisseurs. En tant que pilote de développement, c’est normal que j’essaie de nouvelles pièces pour l’équipe. Ce sera peut être bon, ou pas.”

Le finlandais s’est ensuite livré à une analyse plus détaillée des points sur lesquels il devra progresser rapidement pour combler l’écart qui le sépare des autres pilotes.

“J’ai encore du travail, spécifiquement sur mes notes. Elles sont bonnes mais il faut qu’elles soient plus précises. On peut toujours s’améliorer, et à ce niveau, il y a du travail. Je dois aussi m’améliorer sur mon pilotage, surtout avec ce type de différentiel. Avec la Skoda Fabia R5, j’avais fait le tour de la question et je pense que je l’exploitais au maximum, avec la Yaris, ce n’est pas le cas.

Même si son expérience en Sardaigne se résume à deux participations en demi teinte au volant de la Skoda Fabia R5, Lappi a déjà son avis sur ce qui pourrait l’aider à signer un bon résultat sur l’ile italienne.

“Mon approche pour ce weekend sera différente. Les deuxièmes boucles seront délicates, la route va évoluer et le rallye s’apparentera à de la survie plus qu’à une course. Il faudra rester concentrer sur la route pour éviter les pierres. Terminer le rallye sans problème sera déjà un bon résultat.”




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Denis
Denis
6 années il y a

Ambitieux Lappi !
En tous cas, il est très lucide et j’apprécie beaucoup l’approche de ce jeune pilote.
Toyota travaille très bien, pour 2018. Année où clairement la chasse au (x) titre (s) sera ouverte.
L’équipe détient un Leader, un jeune talent prometteur dévolu aux développements pour la prochaine saison et, “en apprentissage”. Il manquerait peut-être un n°2 plus consistant.
En tous cas, la méthode Mäkinen fonctionne aujourd’hui. Pourtant, en 2016, je ne voyais pas cela ainsi.
Comme quoi, les premières impressions sont parfois trompeuses.
Voilà, un Management gagnant.