Sortant d’un rallye d’Argentine frustrant mais finalement loin d’être dramatique, Sébastien Ogier veut se montrer optimiste avant d’aborder cette nouvelle manche du championnat au Chili.
Ce mercredi à l’issue de sa dernière journée de reconnaissances, le pilote Citroën a évoqué son week-end et son ressenti avant le départ.
Que penses-tu du parcours ?
“Le parcours est sympathique, ce sont de belles spéciales qui nous rappellent pas mal d’autres rallyes du championnat, comme du rapide avec la Finlande, des portions techniques aussi comme l’Australie, mais globalement, un parcours propre et pas cassant, assez différent de ce qu’on vient de faire en Argentine par exemple.”
Qu’est-ce que cela fait de découvrir un nouveau rallye ?
“C’est toujours un bon challenge de repartir de zéro, de refaire totalement ses notes, c’est certain que pour être à la limite partout tout de suite, ce n’est pas évident. Pour nous, les reconnaissances se sont bien passées mais c’est sûr qu’il faut encore bosser en vidéo pour être bien prêt vendredi. C’est ce qui ajoute une bonne dose d’adrénaline à ce rallye en partant de zéro et en essayant de faire la différence là dessus.”
Comment se déroulent tes reconnaissances dans ces cas là ?
“Le premier passage a été plus lent que sur une spéciale dont tu as déjà les notes. Malgré tout, sur la terre, beaucoup de choses changent d’année en année même sur des spéciales connues. Donc de mon côté, je roule relativement lentement au premier passage en vérifiant les trajectoires, les angles et toutes les cordes. Avec toute cette végétation, c’est vraiment difficile de tout voir pour les cordes. Et au deuxième passage, on essaye d’avoir un rythme plus élevé, même si cela reste lent de toute manière en étant limités par les GPS et le fait que les routes soient ouvertes. C’est un beau challenge de mettre tout ça sur papier, pour moi et aussi pour Julien qui doit tout t’écrire et ne pas se louper.
Penses-tu qu’il y aura du balayage ce week-end ?
“Oui, ça c’est sûr, si ça reste sec, il y en aura pas mal le samedi et encore plus le dimanche. Le vendredi, il y en aura un peu aussi, spécialement dans la spéciale 3 je dirais.”
Penses-tu pouvoir être performant avec ta C3 après un rallye d’Argentine délicat ?
“Il n’y a pas grand chose de comparable avec l’Argentine. Ce n’est jamais idéal de voir que l’on a pas été très performant avant. On a essayé de faire des petits changements avec les possibilités que l’on avait entre les deux rallyes en composant avec le fait qu’il n’y avait pas d’essais. Malgré tout, le profil ressemble souvent à la Finlande et la Toyota risque d’être bien à l’aise, mais comme partout en fait, mise à part avec la fiabilité (rires). La Citroën marchait bien en Finlande l’année dernière, donc on verra bien, les setups n’ont pas grand chose à voir avec l’Argentine.”
Est-ce que ton expérience peut t’aider sur ce nouveau challenge ?
“C’est toujours intéressant de repartir d’une feuille blanche, ça égalise les chances de tout le monde au départ. Mine de rien, on a l’habitude des nouvelles spéciales et de faire un travail vidéo après les reconnaissances. Je ne suis pas sûr qu’on puisse voir de grosses différences sur de nouvelles spéciales. Cela complique la tâche de tout le monde mais je ne suis pas sûr d’avoir un avantage en étant plus expérimenté. Souvent, l’amélioration entre deux passages est plus lié au changement du terrain plutôt qu’à la connaissance de la spéciale finalement.”
Sébastien Loeb a évoqué une spéciale du dimanche particulièrement délicate. Tu partages cet avis ?
“Oui effectivement, la première du dimanche a beaucoup de sommets et est relativement étroite. Jusqu’au bout, ce sera un challenge. C’est une spéciale glissante avec pas mal de pollution.”
Quels changements ont pu être apportés après l’Argentine ?
“Globalement, c’est principalement lié à la suspension, pas forcément que les amortisseurs mais aussi la géométrie de la voiture. C’est de toute façon la seule chose que l’on peut vraiment changer entre les deux rallyes pour avoir un impact.”
La C3 a manqué de grip lors des premiers passages en Argentine. Est-ce que le problème sera moins présent ici ?
“Pas partout, mais après, le profil est plus roulant et on peut garder plus de vitesse, ce qui j’espère nous conviendra mieux. De toute façon, j’ai toujours été plutôt un optimiste. Tant qu’on aura pas les preuves que l’on est pas capables d’être vite, et bien on va penser qu’on sera vite.”
Quel est ton sentiment avant le départ d’une épreuve inédite comme ça ?
“J’aime bien le fait d’avoir de nouvelles spéciales et un nouveau rallye. Pour moi, la plus grosse inconnue c’est ce profil de spéciales où je n’ai pas trop roulé avec la voiture. C’est difficile de juger le bon setup que je dois utiliser. On verra dans le shakedown mais ce n’est pas super représentatif du rallye, hormis de la Power Stage qui est géographiquement proche donc avec un sol et un profil assez similaires. Même si c’est humide demain au shakedown, il risque d’y avoir une grosse amélioration des chronos au fil des passages car il y a beaucoup de pollution. Ce que l’on va essayer demain matin (jeudi) me semble cohérent, j’espère que les chronos le confirmeront.“
A la suite de l’interview de S. Ogier j’ai rédiger un commentaire non agressif, correct, demandant aux “passionnés” de ne pas recommencer la lutte entre les Seb…. Je ne vois mon commentaire nulle part ! Normal ?
Excellent interview qui ne fait que confirmer mon ressenti : Ogier 1er.
Pourquoi ?
Un parcours “propre” où la C3, toujours rétive en terrain accidenté ne sera pas à son désavantage # Hyundai
Nouveau rallye où le sens de l’adaptation exceptionnel d’Ogier et Ingrassia devrait faire la différence, comparés aux autres équipages
Maintenant, j’aimerais bien voir Tanak briller aussi, pour garder un Championnat à trois plus qu’à deux.
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