S.Lefebvre : “Viser le titre en Belgique”



Après avoir débuté sa saison au rallye Monte-Carlo en WRC2, Stéphane Lefebvre va disposer d’un programme conséquent en Belgique, toujours au volant d’une Citroën C3 Rally2 de l’équipe DG Sport.

Avant d’entamer cette nouvelle aventure, le pilote nordiste a fait le point sur ses différents programmes mais également son début d’année frustrant au Monte-Carlo.

Bonjour Stéphane. En 2022, tu vas donc disputer le championnat de Belgique. Est-ce que tu connais ton programme précis ?

“Pour l’instant, je suis assuré de disputer au moins quatre manches du championnat. Comme il y a 10 épreuves au calendrier mais que seulement 7 résultats sont retenus, je ne sais pas encore vraiment ce que l’on va faire. Pour l’instant, je suis certain de disputer la première manche dans deux semaines au Van Haspengouw. L’idée est de jouer le championnat cette année. Je suis assuré de rouler dans de bonnes conditions et c’est la première fois que je vais faire un championnat complet pour viser le titre.

Ce programme était dans les tuyaux en fin d’année dernière mais rien n’était encore fait. On a vu que je pouvais jouer la gagne sur un rallye nouveau comme le Spa Rally la saison dernière, donc c’était intéressant pour la suite.

Tout le monde est très motivé et travaille pour rouler dans les meilleures conditions possibles.

Je serai copiloté par Xavier Portier pour l’ensemble de la saison. Je tiens à préciser que l’objectif était de rouler avec Renaud Jamoul initialement, mais il est trop occupé par son travail et ne peut pas s’engager sur le championnat avec moi.

Quels seront tes objectifs ?

“Même si je ne connais pas ce championnat (hormis Condroz et Spa), le but est vraiment de jouer devant. Quand on regarde les écarts entre les trois premiers l’an passé avec un groupe régulièrement en dix secondes, ce championnat promet encore une fois d’être très serré et je ne m’attends vraiment pas à dominer. Cela risque d’être tendu mais la saison s’annonce palpitante.

Le profil des rallyes en Belgique, c’est vraiment tout ce que j’aime avec du pilotage sur les oeufs et dans des conditions compliqués. On l’a vu encore au dernier Monte-Carlo dans la spéciale d’Entrevaux, je suis plus à l’aise quand le grip change constamment et le feeling est très important.”

Au-delà de la Belgique, tu comptes aussi rouler davantage en WRC2.

“Oui c’est ça. On doit trouver le budget pour rouler en Croatie, ce n’est pas fait encore. Mais l’idée est de faire 3-4 rallyes, pour l’instant, je ne sais pas du tout lesquels. Comme l’an passé, on trouve le budget pour moi et on me dit où je peux rouler.

C’est une super opportunité pour moi de rebondir comme ça. Le but est aussi de viser la victoire sur les manches WRC2 avec Andy Malfoy à mes côtés, comme au Monte-Carlo.

Comme l’année dernière, je veux vraiment prendre course par course et y aller au feeling. L’année dernière m’a fait du bien, j’étais plus détendu, plus relaxé, et je compte garder cette bonne approche de la saison dernière. Lors des années précédentes, je n’avais plus ce même plaisir de piloter.”

Et en France, avons-nous des chances de te voir, à l’image de l’an passé ?

“Pour l’instant, il n’y a rien de prévu. Certains m’annoncent au Touquet, mais je ne suis pas au courant, surtout que le rallye tombe à la même date que la deuxième manche en Belgique. J’ai encore des bons contacts avec Cilti, mon équipe de l’an passé. Je vais peut-être faire 1 ou 2 courses avec la Corsa Rally4, je ne sais pas trop. Ce serait un plaisir de le faire en tout cas mais les calendriers français et belges compliquent pas mal les choses.”

Enfin, revenons un peu sur tes performances au Monte-Carlo avec un départ tonitruant et une fin malheureuse.

“Je suis vraiment content de la performance. Cela faisait longtemps que je n’avais pas rouler dans les conditions d’un pilote officiel. Comme sur tous les Monte-Carlo, je n’étais pas à 100% et on jouait la tête du classement WRC2. Jusqu’au samedi matin avec cette sortie et cette pénalité, tout était positif, c’est dommage.”

Est-ce que tu peux revenir un peu sur les événements pour ceux qui n’auraient pas tout suivi ?

“Le samedi matin, j’avais une pénalité de suspens de 30min, ce qui impliquait une fin de course pour moi. Dans la première spéciale, je ne connaissais pas encore le verdict et on fait un bon 3e temps. Sur le routier, j’ai appris que la pénalité était officielle et Alain Georges (directeur de DG Sport), voulait que je rentre à l’assistance et abandonne après la deuxième spéciale. Mais j’ai sur-attaqué dans ce chrono, nous étions largement en tête aux intermédiaires alors que nous n’avions pas les bons pneumatiques face aux autres. Et sur la fin, je pars à la faute et j’arrache une roue. 

J’étais vraiment dégouté dans cette situation, 30 min, c’est l’équivalent d’un hors-course. 5 minutes de pénalité encore, c’est jouable sur un Monte-Carlo, mais là c’était vraiment énorme comme pénalité. Mes ouvreurs se sont excusés. Ils se sont arrêtés entre le point stop et la cellule d’arrivée d’une spéciale. C’est interdit de rester et de se garer dans cette zone, mais encore, ça ça pouvait passer. Mais le problème, c’est qu’ils ont redémarré entre deux concurrents alors qu’il fallait repartir après la fin de la spéciale.”




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enzo
enzo
2 années il y a

les 2 ouvreurs sont vraiments 2 gros teubés…(incroyable mais vrai).

Albe
Albe
2 années il y a

Très talentueux sans aucun doute et chaud bouillant certainement!
Grosse perf au monte carlo, il a le niveau, et on peut comprendre sa sortie après un tel épisode.