JB.Franceschi : “C’est une voiture de fou”



Novice en R5 sur la terre, Jean-Baptiste Franceschi a démontré qu’il avait appris sa C3 R5 en un temps record, raflant la victoire au Terre de Lozère après un final haletant.

Suite à cette première victoire en championnat de France, et avant de revenir sur l’asphalte pour le rallye du Mont-Blanc dès vendredi, Jean-Baptiste nous a consacré un peu de temps, tout comme son copilote Florian Haut-Labourdette.

Félicitations Jean-Baptiste pour ce magnifique week-end. Quelles sont tes impressions après cette victoire ?

“Je crois que ce n’était pas trop mal (rires). C’est un week-end de fou, un de mes meilleurs résultats en carrière, cette victoire est vraiment belle.

Honnêtement, je pensais que ce serait une bonne chose de se battre avec Durbec, Baudoin, Fourmaux et Astier pour nos débuts sur terre. Et dans la première spéciale, on se sentait bien avec de bonnes sensations. A l’arrivée, on fait le scratch, on attendait pas d’être aussi bien tout de suite.

Le dimanche, c’état difficile avec la météo, c’était un autre rallye. Le comportement de la voiture était différent et il fallait en plus un peu ouvrir la route en partant deuxième derrière les VHC. Il y avait un gros apprentissage à faire sur quelques kilomètres.

Au niveau de l’auto, cela n’a rien à voir avec l’asphalte. Sur la terre, c’était dingue de prendre autant de plaisir, c’est une voiture de fou.”

Avais-tu fait des essais au préalable ?

“20 km pour bien me sentir dans la voiture ! Pendant le rallye, on a fait évoluer l’auto en modifiant les réglages sur les barres et jouer sur de petits détails. Le setup de base était déjà très bon. J’ai retrouvé mon équipe PH Sport avec un mécanicien en commun par rapport à d’habitude sur l’asphalte. J’avais un nouvel ingénieur et cela s’est très bien passé.”

Tu l’emportes pour seulement 2s1 face à Adrien Fourmaux. Quels ont été vos échanges pendant la course ?

“Pendant le rallye, on a été un peu chacun de son côté. Au podium, on a parlé pendant cinq minutes, il m’a notamment félicité pour cette victoire. Pour moi, cela présente beaucoup de le battre, c’est un peu une revanche par rapport au passé. Il a une plus grosse expérience que moi sur la terre et c’est encore plus fort de le battre par rapport à ça. Cela me tenait à coeur de le battre.”

Comment s’est monté ce programme finalement ?

“Mi-juillet, nous sommes rentrés en contact avec Jean-Charles Beaubelique, responsable du team Minverva OIL. Il n’était pas trop chaud pour la terre au début, mais on a réussi à le convaincre. On avait le budget pour le Lozère et en cas de podium, on irait au Castine. En gros, tant que nous serons en bagarre pour le titre, nous pourrons continuer dans ce championnat.”

Hors de l’auto, comment était la reprise ?

“J’ai trouvé qu’il y avait énormément de spectateurs pour cette reprise. Ils étaient super contents et sauter comme des kangourous (rires). Côté sanitaire, nous devions mettre le masque dans toutes les situations avec du public et l’équipe.”

Et maintenant, comment se présente le Mont-Blanc ?

“Nous sommes justement en route vers Morzine. Jeudi, on a pu rouler pas mal sur une base d’essais représentative de l’épreuve avec 190 km de roulage. En plus, ils annoncent une belle météo pendant les trois jours.

J’ai disputé une fois cette épreuve, c’était en 2015 avec une édition marquée par le décès tragique de Frédéric Comte.  Mais il y a beaucoup de changements au niveau du parcours cette année et c’est une bonne chose pour nous par rapport à notre petite expérience. Je suis confiant avant le départ, surtout après un week-end de rêve comme ça au Lozère.

La concurrence sera différente, il va falloir s’habituer à l’asphalte. On a l’objectif de se battre pour le top 5, ce serait top. Et si c’est mieux avec le podium, ce serait formidable et on aura eu deux week-ends de rêve et on pourra ouvrir le champagne en rentrant.”

Un petit mot de ton copilote pour finir. Comment ça s’est passé Florian ?

“C’était très bien, avec notamment un gros rythme dans la dernière. On a fait attention aux moindres détails, sans se faire une seule frayeur, et cela a payé. D’entrée, nous avons été dans le bon rythme avec la voiture.

Je n’avais pas roulé sur la terre depuis un moment et le format est vraiment sympa. C’est une caisse qui est faite pour rouler sur la terre et les sensations sont meilleures que sur l’asphalte, c’était incroyable le dimanche. Dans la dernière, cela s’est bien passé avec une grosse attaque, mais je ne sais pas si ça aurait été le cas à chaque fois !”




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Fab
Fab
3 années il y a

Bravo. Sacré perf. au vu des circonstances.
Encore un résultat qui ternit un peu l’ami Fourmaux qui sur le papier aurait du plier l’affaire par son expérience.
Ceci dit, que vaut la Ford par rapport à l’excellente C3?

saxonic
saxonic
3 années il y a

une voiture taillée pour la terre, l’inverse de la c3 wrc quoi, vraiment incompréhensible , enfin l’essentiel c’est que le travail paye pour les gens de citroen et les autres qui travaillent sur la c3 r5, à quand une c3 vts 1.6 thp 208 cv?…on peut bien rêver