A la rencontre de Thomas Chauffray



Nouvelle rubrique sur Rallye-Sport avec la mise en lumière des talents de la Coupe de France.

Premier rendez-vous avec Thomas Chauffray qui aligne les top 10 en Normandie avec sa Saxo A6.

A6.

Carte d’identité

  • Nom : Thomas Chauffray
  • Age : 28 ans
  • Région : Normandie
  • Copilote : Benoît Denis
  • Voiture : Saxo VTS A6
  • Métier : Chargé de communication
  • Début en rallye : 2003 (copilote), 2008 (pilote)

– Avant de briller au volant, tu as débuté dans le baquet de droite, raconte-nous un peu ces débuts et cette passion pour le rallye.

Je suis né dans une famille de rallymen… parents, oncle, amis… j’ai eu beau pratiquer divers sports étant ado, c’est toujours lorsqu’il y avait des roues et un moteur (ou un pédalier, gamin !) que je m’éclatais…

C’est donc tout naturellement qu’à 16 ans, je suis monté dans le baquet de droite aux côtés de mon père, puis mon oncle, puis mon parrain… avant de sillonner la France aux côtés de pilotes rapides tels que Jean-Michel Delaville, Arnaud Macherey, Eddie Lemaître, Xavier Lemonnier, Ludovic Gros, Stéphane Pustelnik ou Guillaume Leblut, et encore désormais Mickaël Reydellet… dans des autos allant de la N1 à la A8, j’ai eu la chance de connaître un peu tous types d’autos, notamment la Maxi Mégane ou la « pompe à feu » Mitsu Evo 6 Gr.A… du régional au Championnat de France.

2J’ai également eu la chance de faire quelques piges avec des amis, tels que Anthony Hornet, Alexandre Chefdeville, Philippe Gaspin, et Lucie Vauthier, que je regrette beaucoup…

Peu importe l’auto, tant que l’attaque est là, le plaisir est au rendez-vous, et je crois que lorsque l’on a la passion, c’est ce que l’on cherche…

– En 2008, c’est ton premier rallye à gauche à bord d’une AX GTi, pas trop de pression ?

Le passage à gauche s’est fait sur un coup de tête même si cela me démangeait depuis un moment, suite à la rencontre avec Benoît, ainsi qu’un sponsor occasionnel… j’ai emprunté l’Ax A5 familiale, passé une nuit quasiment blanche à force, du fond de mon lit d’hôtel, de sillonner dans ma tête les deux ES…

Niveau pression, je mentirais si je disais que non… j’avais beau « maitriser » le milieu du Rallye, de par toutes les épreuves disputées en copi, c’était une sorte de rallye « test »… je me donnais trois épreuves, si j’étais mauvais, je repassais définitivement à droite, car je veux jouer au maximum devant…

Au final, une première boucle très tendu, puis une remontée sympa, un meilleur temps de classe, et un podium au terme du rallye… pas trop mal, mais pas vainqueur !

– En 2010 et 2011, les victoires de classes s’enchaînent mais à la fin de l’année tu passes à la Saxo VTS. Un choix évident pour toi ? Parle-nous un peu de cette auto et de sa préparation.

En fait, au bout de 3 ans à bord de l’Ax, pas mal de victoire et d’affrontement musclés, notamment avec Alex Favril, nous avions le sentiment – à notre niveau – d’être un peu au bout de que l’on pouvait faire avec cette auto… et nous avions l’envie d’évoluer, mais pas forcément le budget…

L’occasion de vendre la « noireaude » s’est présentée, et au moment de la remplacer ce fût plus compliqué… nous avons finalement basculé sur une Saxo en version Challenge, plus solide qu’une N2 pour des performances similaires. Petit moteur (145 cv), boite BE3/5, amortisseurs Bilstein… une petite A6.

5– Avec cette Saxo, tu remportes rapidement de nombreuses victoires de classe, tout en te classant dans le top 10 avec notamment deux secondes places au rallye régional de Normandie Beuzeville. T’attendais-tu à une telle réussite ?

En fait, cela s’est fait en deux temps… la petite Saxo (rouge) est arrivée, et après deux victoires de classe, une panne mécanique (maître-cylindre de freins) a entrainé une grosse sortie de route, et la destruction de l’auto…

Après un gros élan de solidarité, et de nombreuses heures passées dessus pendant 6 mois le temps de rassembler du budget, entre Alexandre Chefdeville, le Garage Hornet et divers amis (RSA via Mickaël Fauvel, qui nous a fourni un moteur plus évolué), la nouvelle Saxo désormais orange nous a permis de repartir, avec des résultats sympa à la classe, moins au scratch car il nous manquait une boîte de vitesses performante, que nous avons pu acquérir pendant une pause de 6 mois lors du printemps 2013. Depuis, c’est vrai que nous sommes assez surpris des chronos réalisés, en grande partie grâce au travail accompli par la famille Hornet, qui nous permet d’aller dans le bon sens.

– 2014 démarre très bien pour toi avec trois victoires de classe et trois top 8 en quatre rallyes. Quels sont tes objectifs cette saison ?

Effectivement, un bon début 2014 avec notamment un podium et une 5e place scratch, malgré une petite désillusion au Coutançais, lorsque nous perdons 7 minutes dans l’ES1 sur une panne à 2€… ce qui servira peut-être de déclic, en haussant le rythme pour une belle remontée.

L’objectif de la saison, c’est la qualification à la Finale de la Coupe de France qui aura lieu à la Rochelle… c’est plutôt bien parti, et nous essaierons d’y défendre nos chances dans la classe A6.

7– En plus de cette “saison pilote”, tu es le copilote de Mickaël Reydellet dans le Challenge Renault Sport. Peut-on imaginer te voir au volant de cette Clio R3 un jour ?

Cela s’est mis tardivement en place cette année avec Mickaël, je n’étais pas très chaud, vu le temps que ça prend, pour cumuler les deux baquets… mais le côté affectif et les super moments que l’on passe ensemble m’ont décidé !

Concernant cette auto, la Clio R3, depuis que j’ai roulé dedans avec Eddie & Mickaël, elle me fait vraiment envie… j’adorerais prendre le départ d’une Suisse Normande par exemple, à son volant. Malheureusement, budgétairement c’est impossible pour nous de griller un tel budget dans une location, et les sponsors sont plutôt difficiles à convaincre en ces temps moroses…
En tous cas, c’est dans un coin de la tête, mais sans grande conviction…

– Parle-nous un peu de ton copilote, à tes côtés depuis tes débuts.

Benoît, en fait, j’ai pas le choix… faut le supporter ! 😉
Plus sérieusement, il est à l’origine de mes débuts au volant, et a beaucoup investi lors de l’achat de l’Ax. A côté, rien à dire, les notes sont là, l’ambiance est détendue et même souvent à la déconne… le rallye, c’est très sérieux, mais dans la rigolade et la bonne humeur, car c’est un loisir… ! En fait, il faut associer Benoît et tous les gens qui nous entourent… ce n’est pas qu’un équipage, c’est tout une équipe, amis, famille…

– Enfin, profites-en pour présenter ton équipe et tes sponsors qui te soutiennent.

Justement, c’est là je crois, notre grande force, et le meilleur côté de notre passion. On pourrait être les plus rapides du monde, si l’on n’est que deux, cela n’aboutirait pas à grand-chose…

Notre équipe s’est montée autour de Thierry & Anthony, qui tiennent le Garage Hornet près de Lisieux. On ne compte plus les heures, jours, week-ends, et même nuits passés sur les autos… on ne compte plus les conseils, les astuces, les réglages grâce à eux. Cette année, avec le montage 100% neuf d’une auto pour Anthony, c’est une belle aventure à deux autos, avec Thierry qui assure seul et parfaitement l’assistance. Autour de tout cela, se sont greffés une bande d’amis et famille, qui nous suivent, ainsi que des coups de mains récurrents de Mickaël Fauvel, qui lui-aussi a passé des nuits blanches sur nos moteurs, ainsi que des aides de Racing Sport Auto, de la famille, et même de la communauté Internet via Facebook…

3Côté partenaires, nous avons cette année eu la bonne surprise de voir le retour d’un sponsor de l’Ax, TAB Bâtiment à Deauville, et l’arrivée d’un homme de cœur qui assure les totalité des repas rallye, Janick Trait’Eure à Beuzeville.
De plus, d’autres partenaires très importants tels que ADCiS logiciels d’imagerie, APR Courtage Lisieux, Truchet Plomberie Beuzeville, L’Atelier de la Pub Limoges, LSA Autos Avranches, Halgatte Peinture ou Eco’Decap à Grand-Mesnil, sont devenus des partenaires fidèles et précieux…

Sans tout ce petit monde, associé à tous ceux qui nous permettent de rouler, commissaires, photographes et vidéastes, nous ne serions pas grand-chose.

ES7 – Suisse Normande (5e temps)




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Ludo
Ludo
9 années il y a

Si j’avais une fortune personnelle, je deviendrais sponsor mécène de Thomas Chauffray. Ses résultats sont très impressionnants.
Continue comme ça.

Un anonyme sur le bord des routes normandes.

briwan
briwan
9 années il y a

super reportage est super idée de rallye-sport!! en plus on commence par un équipage qui sévit en Normandie!! un grand merde a thomas et benoit pour la suite de la saison!!! bravo a eux et bravo a rallye-sport pour cette bonne idée de reportage!!! vite la suite!!!