Camilli : “J’aurais aimé être un peu plus devant”



En Finlande ce week-end, Eric Camilli était seulement au départ de son deuxième rallye de l’année, si l’on oublie son rôle d’ouvreur à Ypres. Et comme en Belgique, le pilote niçois était chargé d’étrenner la nouvelle Ford Fiesta R5 MK2.

Appliqué et soigné, le pilote niçois termine au cinquième rang des R5 et à la 13e place au scratch. Sur cette séance d’essais grandeur nature, le français a balayé de nombreux réglages, parvenant à réduire l’écart au kilomètre à moins de sept dixièmes.

Dans cet interview, Eric Camilli revient sur cette épreuve et évoque ainsi les performances de sa nouvelle monture, tout en revenant sur sa séance d’essais surprise en C3 WRC et la suite de la saison.

Simplement, comment s’est passé son week-end finlandais ?

“J’aurais aimé être un peu plus devant et être plus rapide, c’est certain. J’avais découvert la voiture lors de deux journées d’essais, deux semaines avant l’épreuve. Le but était de tout assembler correctement et de collecter un maximum d’informations.

C’est une bonne expérience. La Finlande, c’est en plus un rallye que j’apprécie et où j’ai toujours été dans le rythme (hormis ma 1ere participation). La voiture a un bon moteur, un bon chassis, et a du potentiel.

On a testé pas mal de réglages au fil du rallye, j’ai essayé de la durcir mais ça n’allait pas forcément dans la bonne direction comme dimanche matin au premier passage.

Je suis persuadé qu’on peut trouver les réglages pour gagner de la performance mais on ne peut pas tout essayer sur un rallye, car les différentiels sont scellés par exemple. 

En ce qui concerne la Finlande, c’est un de mes rallyes préférés avec le Monte-Carlo, le Tour de Corse et aussi la Grande-Bretagne.”

On te voit en Allemagne ?

“J’espère, j’attend les dernières nouvelles et la liste des engagés (rires). Pour ce projet R5, ce serait une superbe opportunité. A Ypres, on avait pu découvrir et apprendre la voiture, on pourra s’en servir pour être dans le rythme et réaliser ce challenge correctement.

En Allemagne, j’ai toujours bien réussi et c’est là où je me suis fait remarquer pour la première fois en championnat du monde (2014). Je mène le rallye en WRC-3 jusqu’au samedi midi avant de sortir de la route suite à une crevaison lente. Le mardi d’après, Toyota, enfin TMG à l’époque, m’appelle pour me prévenir de ma sélection en fin d’année pour un programme en vue de 2015. Il y avait Tidemand, Abbring, Lefebvre et Suninen face à moi à l’époque. Après les essais, j’ai été choisi par Toyota pour un programme à moyen long terme en WRC-2 et WRC.

Et après, j’ai fait 2e en 2015, j’ai gagné en 2017 et je menais l’an passé avant de connaître un problème mécanique, donc c’est plutôt un rallye qui me va bien.”

Que penses-tu de la nouvelle Fiesta R5, notamment par rapport à la précédente Fiesta ?

“C’est une voiture relativement différente de la précédente. Ils ont pensé différemment et ont essayé de gommer ce qui pouvait être amélioré. Le nouveau moteur marche mieux avec plus de couple, je l’ai senti tout de suite. Du coup, l’étagement de la boîte est différent, alors que le chassis est plus réactif.”

Le calendrier 2020 promet beaucoup de changements, quel est on avis là-dessus ?

“Je suis évidemment déçu pour la Corse, je suis de là haut et cela me parle forcément. Ne plus avoir de manche français fait mal. Après, je suis curieux de l’arrivée du Japon, c’est totalement nouveau même si ça ne fait pas penser à du rallye, ça me donne envie. C’est un pays où j’ai envie de découvrir les routes asphaltées en montagne. Après, je ne sais pas si le Kenya est encore sûr d’être là, on verra bien comme tout le monde”

On t’a vu avec une C3 WRC avant l’été en essais. C’était comment ?

“Franchement, j’étais comme un gosse. On m’a prévenu la semaine d’avant et c’était quelque chose d’extra. Citroën avait besoin d’un pilote pour effectuer des essais et j’ai fait une grosse journée d’essais en vue de l’Allemagne.

J’étais là pour faire du développement mais ce n’était pas mon boulot de savoir exactement ce qui était testé. J’ai essayé de donner les meilleures informations possibles à l’époque.

Sur le moment, quand tu te lances dans ton premier run, tu de demandes si tu n’as pas de la dynamite dans le coffre. Mais ce qui est étrange, c’est que tu te réhabitues très vite, après 2 ou 3 runs.”

Pour ces essais, tu avais un petit groupe de français pour te soutenir, c’était forcément appréciable non ?

“Ils sont montés de Nice, rien que pour ça et assister à ce premier jour en C3 WRC. C’était un beau moment.”




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bazire
bazire
4 années il y a

Contrairement a la Catalogne l’an dernier ou il a fait des débuts fracassants de la nouvelle polo , là c’était plutôt étrangement soft !….en Estonie aux mains de Suninen c’était pareil, j’ai bien peur pour Ford que ce soit pas la nouvelle arme qui faut avoir en R5 ou alors des ordres de Malcom pour rentrer absolument l’auto en essayant des réglages …
Ce serait bien de le revoir en Allemagne pour savoir ….

olive
olive
4 années il y a

Dans un monde du rallye ou apparement rien n’est pardonné camilli a fait parti de msport en wrc puis wrc2????on en revient toujours a la même chose. Gagner c’est pas donné a tout le monde.